Innovation : une start-up conçoit des lunettes qui s’adaptent à presque tous les problèmes de vue
Les ophtalmologues ont-ils du souci à se faire ? Il existe désormais des lunettes universelles qui fonctionnent un peu comme un appareil photo autofocus. C’est-à-dire qu’elles vont faire toutes seules le point en fonction de l’endroit où l’on regarde. Pour cela, elles ont un petit capteur sur la façade (entre les deux yeux), qui va mesurer la distance entre sa tête et ce que l’on regarde. Les lunettes vont ensuite ajuster automatiquement la focale des lentilles. Donc, même si la vue évolue, il n’y aura pas besoin de changer de lunettes, elles s’adapteront en permanence.
C’est un principe sur lequel on travaille depuis des années. Mais jusqu’ici, cela obligeait à porter un énorme casque avec deux gros objectifs d’appareils photos. Mais les ingénieurs de la start-up japonaise Vixion ont réussi à miniaturiser le système dans un format "acceptable socialement". Ces lunettes ressemblent à une sorte de bandeau assez fin qui couvre les deux yeux. Un peu comme le superhéros Cyclope des X-Men ou Geordi La Forge de Star Trek. Donc un look assez futuriste.
Attention, cette technologie ne corrige pas tous les problèmes de vue. Si on a une maladie oculaire comme la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) ou un glaucome, ça ne fonctionnera pas. Mais si c’est un problème de mise au point, parce qu’on est presbyte, myope, astigmate ou un mélange des trois, le système fonctionne. Il faudra simplement commencer par régler les lunettes à sa vue avec une petite molette. Ce qui permet d'ajuster la correction comme le ferait un ophtalmologue.
Un coût élevé et un champ de vision réduit
Il y a aussi un gros défaut. Comme l’image est corrigée par deux petites lentilles, le champ de vision est extrêmement réduit. Comme dans des jumelles, nous n’aurons aucune vision périphérique. Par conséquent impossible, par exemple, de conduire avec. Ce dispositif ne peut pas encore remplacer des lunettes classiques. Les ophtalmologues sont toujours nécessaires, mais c’est la première fois que ce type de lunettes sort des laboratoires. Elles devraient être commercialisées au printemps. Comme toute nouvelle technologie, cela coûtera assez cher, autour de 600 euros. Espérons que le prix baisse et surtout, que l’on arrive, un jour, à élargir leur champ de vision.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.