BD bande dessinée. Tronchet et Nicoby, meilleurs amis

C'est une comédie qu’on imagine assez facilement voir sur grand écran. Tronchet aussi d’ailleurs. Le dessinateur de Raymond Calbuth et Jean-Claude Tergal avait écrit cette histoire pour le cinéma. Nicoby l'a dessinée.

Donc, une BD

Le meilleur ami de l’homme – c’est son titre, c'est en l’occurrence le pote fidèle comme un chien, toujours prêt à vous suivre comme une ombre, au point d’en devenir carrément gonflant. Mais qui finit un beau jour par disparaitre. Avant que le hasard ne s’en mêle, et le revoici prêt à mettre un sacré souk dans votre vie. 

On a tous droit à plusieurs vies

Votre vie ? La question est bien de savoir si c’était celle que vous imaginiez, adolescent. Ici, Tronchet a décidé que son personnage principal serait proctologue.

A mon avis, personne ne rêve d'être proctologue.

Tronchet

Les proctologues qui souhaiteraient détromper Didier Tronchet peuvent nous écrire. Nous transmettrons. Et que ceux qui sont d’accord avec lui se rassurent. Tout le monde a droit à une seconde vie. Et même plusieurs. Tronchet, qui n’a pas toujours été un auteur de BD à succès, en est convaincu. Dans une première vie, il fut journaliste. Et s'il est à nouveau installé en France, il a passé en famille plusieurs années en Amérique du Sud et dans l'Océan indien.

Pour mettre en images sa comédie douce-amère, Tronchet, cette fois, fait appel à un complice. Nicoby et son dessin semi-réaliste rendent léger et fluide ce long récit de près de 150 pages.

Le meilleur ami de l’homme, Tronchet, Nicoby, sous le label Aire Libre des éditions Dupuis.

Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la chronique "Info manga" de Laetitia de Germon. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Laetitia vous livre sa sélection et ses coups de coeur.

Intégrale de Lady Snowblood, de Kazuo Koike et Kazuo Kamimura, chez Kana

Lady Snowblood revient dans une édition unique de 1 408 pages. Sortie initialement en France aux éditions Kana en 2007 et 2008 sous la forme de trois tomes séparés, puis d'un coffret, la série culte, qui a inspiré Quentin Tarantino pour Kill Bill, fait son grand retour chez l'éditeur.

Écrite par Kazuo Koike (Lone Wolf & Cub, Crying Freeman...) et dessinée par Kazuo Kamimura (Lorsque nous vivions ensemble, Une femme de Showa...), Lady Snowblood met en scène une histoire de vengeance, mâtinée de combats de sabre et d'érotisme, portée par une héroïne forte.

Sayo, condamnée à la prison à vie, pour avoir tué l’assassin de son mari et de son fils, ne vit plus que pour une chose : donner naissance à l’instrument de sa vengeance. Elle décède malheureusement en couches en donnant le jour à une fille, Yuki, qui, suivant sa destinée, deviendra la redoutable Lady Snowblood, aux charmes aussi affûtés que le sabre !

Bien que Lady Snowblood n'ait pas été imaginée par Kazuo Kamimura, on retrouve en elle tous les traits des femmes dont il parle dans ses oeuvres : blessée, orgueilleuse, vengeresse, déterminée… La collaboration des deux mangaka nous offre un magnifique manga, dynamique, à la composition audacieuse et épuré, et dont certaines scènes sont particulièrement violentes. Il se divise en 25 chapitres qui relatent la revanche de Yuki et ses différents contrats.
L'action se déroule vers 1870, pendant l'ère Meiji où de nombreuses évolutions vont avoir lieu dans la société japonaise. Émeutes populaires, milice secrète, crime organisé, changement de la place de la femme dans la société… sont autant de thèmes abordés dans ce manga.