Dali avant Dali
Il y a une dizaine d’années, la scénariste Julie Birmant et le dessinateur Clément Oubrerie avaient conquis la critique et le public avec Pablo, une évocation de l’arrivée de Picasso à Paris, en 1900. Dans cette fresque de 4 albums à la vitalité réjouissante, on croisait Max Jacob, Guillaume Apollinaire, Henri Matisse, entre autres grands noms de la scène artistique du début du XXe siècle. Cet automne, Birmant et Oubrerie jettent leur dévolu sur un autre peintre espagnol : Dali, tout aussi génial, mais encore plus fou que son aîné.
Dali, ses peintures fantastiques, ses outrances et son regard halluciné
Ce n’est pas encore le Dali surréaliste des montres molles, et à la moustache vibrionnante, que nous découvrons, adolescent, à Figueras, la petite ville de Catalogne où il a grandi. Mais un garçon très différent de ses camarades. Des images plein la tête, il porte le cheveu long, la cape et le béret. Obsédé et fasciné par les sauterelles, il saute partout. Quand il intègre l’Académie des beaux-arts, à Madrid, il rencontre ses premiers vrais amis. Ils ont pour noms, Federico Garcia Lorca, poète, Luis Bunuel, pas encore cinéaste, et Pepin Bello, photographe et buveur.
Clément Oubrerie peint le portrait inquiet de ce garçon innocent et étonnant, dont Julie Birmant, qui écrit l’histoire, cherche dans le comportement erratique les prémices d’un talent visionnaire.
"Il est à la fois mégalomaniaque et totalement conscient de sa mégalomanie ; un fou et son propre psychanalyste, qui décrypte ses délires et sa folie. Très sincère, il ne sait pas résister à ses impulsions."
La scénariste, Julie Birmantà franceinfo
Et les femmes dans tout ça ?
Dans Pablo, le récit tournait autour de Fernande Olivier, modèle et première compagne parisienne du jeune Picasso. Dans Dali, on attend encore Gala, qui sera la femme et la muse absolue du maître. Ce sera pour les prochains tomes.
Dali, tome 1, Avant Gala, aux éditions Dargaud.
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