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Libres comme l'eau

Avec "L"âge d'eau",  le dessinateur Benjamin Flao nous offre un chant d'amour aux gens de peu qui vivent en marge. Et déclare, une fois de plus, son attachement aux paysages liquides où le temps s'écoule plus lentement.

Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Benjamin à l'eau. (BENJAMIN FLAO, FUTUROPOLIS)

Benjamin Flao ne doit pas beaucoup aimer les temps que nous traversons. À lire sa nouvelle bande dessinée, l’auteur fait partie de ceux qui vivent très mal les restrictions des libertés individuelles qu’imposent, année après année, les menaces contre la sécurité et la crise sanitaire.

Une ode aux désobéissants

Sous sa couverture presque vide, où l’onde et le ciel se confondent dans une lumière aveuglante, L’âge d’eau est un grand récit libertaire. Une ode à l’indépendance dont les acteurs, dans une région submergée par les inondations, ne souhaitent rien tant qu’on les laisse cultiver leur petit lopin de terre, loin des villes et de leurs règlements contraignants.

La fable met en scène deux frangins inséparables et plus largement les liens que tissent les exclus volontaires du progrès, les désobéissants qui ont coupé les ponts avec le grand corps social. C’est encore un chant d’amour du dessinateur à ses personnages.

"J’avais envie de me mettre à la hauteur de gens que je voulais cajoler. Ceux qui se situent à la marge me touchent, parce qu’il y a de la débrouille, une forme de survie et que l’on est sur l’essentiel."

Benjamin Flao

à franceinfo

Dans cette histoire au cœur de la nature et sous les étoiles, qu’il nous promet optimiste, Benjamin Flao mélange les styles graphiques. Il passe de la plume au pinceau, alterne les cases de bande dessinée vite posées et les pages de peinture patiemment élaborées.

Ah, on a failli oublier. Le personnage principal, le narrateur, est un chien. Un chien bleu.

L’âge d’eau, première partie, de Benjamin Flao, aux éditions Futuropolis.   

INFO MANGA (FRANCEINFO)

Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia vous livre sa sélection et ses coups de cœur.

"Lone Wolf & Cub" de Goseki Kojima et Kazuo Koike, chez Panini Manga

LONE WOLF AND CUB (© 2001 by KAZUO KOIKE / GOSEKI KOJIMA / PANINI MANGA)


Le retour de Lone Wolf & Cub, le manga culte de Goseki Kojima et Kazuo Koike, chez Panini Manga. Grand ambassadeur du genre chambara, des combats à l'épée sanglants entre samouraïs, il revient dans une édition augmentée de 700 pages (4 tomes au lieu de 28 pour la précédente édition), avec une nouvelle traduction et un glossaire.

Série culte au Japon, Lone Wolf & Cub a également connu un immense succès aux États-Unis, c'est d'ailleurs Frank Miller qui a dessiné les couvertures américaines. Elle a connu de nombreuses adaptations en films, pièces de théâtre et séries télévisées.

Lone Wolf & Cub dépeint, à travers l'histoire d'Ogami Itto, l'implacable bourreau de la dynastie Tokugawa, les traditions et la culture japonaise, et décrit avec justesse la brutalité des luttes politiques du Japon du XVIIe siècle.

Pivot du régime, Itto est victime d’un complot ourdi par le clan rival des Yagyu qui conduira au massacre de son clan. Devenu rônin (samouraï sans maître), il part à la recherche de ceux qui ont sali son honneur en compagnie de son jeune fils Daigoro. Sur sa route, il va croiser des personnages hauts en couleurs, des manipulateurs du hasard, des gardiens de traditions ancestrales, des beautés tatouées... 

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