Thorgal, à l'imparfait du futur

Thorgal, le fils des étoiles, le Viking au grand cœur, le guerrier pacifique, a été mis au monde de la bande dessinée à la fin des années 1970. Ses créateurs, le scénariste belge Jean Van Hamme et le dessinateur polonais Grzegorz Rosinski, ont d’ailleurs passé la main, l’un après l’autre, il y a déjà un bon moment. Mais avec quelque 20 millions d’albums vendus, Thorgal n’est pas le genre de héros à mourir pour cause de lassitude de ses auteurs.

Un vieux héros, vraiment très vieux

Les éditions du Lombard, qui veillent sur lui, ont multiplié les initiatives pour que cet univers graphique perdure dans le cœur des lecteurs. La dernière en date a pour titre « Thorgal Saga ». Il s’agit de donner carte blanche à un dessinateur pour qu’il réalise « son » Thorgal. Le premier à saisir le pinceau, l’arc et l’épée, est Robin Recht. Habitué des récits de fantasy, nourri de culture geek, de jeux vidéo et de super-héros, il n’a jamais renoncé à ce personnage si singulier découvert à l’adolescence.

"Thorgal, c’est la Petite maison dans la prairie qui rencontre le Seigneur des anneaux. Un type qui voudrait vivre tranquillement dans sa baraque avec sa femme et ses enfants, mais sur qui s’acharnent le destin et les forces malfaisantes."

L'auteur, Robin Recht

sur franceinfo

Thorgal, habituellement, c’est celui qui ne se trompe jamais. Un héros moralement irréprochable. Celui de Robin Recht a deux visages : tantôt très vieux, à l’hiver de sa vie, le cheveu blanchi, tantôt préadolescent, innocent et inconséquent.

"Mon vieux Thorgal n’est plus au sommet de sa forme. Il fait ce qu’il peut avec son corps. Le jeune Thorgal est encore dans l’impétuosité. Il n’a pas encore la sagesse. Pour l’un, tout est écrit. Pour l’autre, rien n’est écrit."

L'auteur, Robin Recht

sur franceinfo

Une mention spéciale pour la mise en couleurs de Gaëtan Georges.

Adieu Aaricia, premier volume de la série "Thorgal Saga", aux éditions du Lombard.