Un été de sport : tous en selle

JO de Paris obligent, cet été, chaque samedi, une bande dessinée qui parle de sport. Aujourd’hui, les mains sur le guidon dans le sillage de "La Ride", de Simon Boileau et Florent Pierre.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le vélo, un outil, un compagnon (FLORENT PIERRE, DARGAUD)

C’est l’histoire de deux potes. Le scénariste Simon Boileau et le dessinateur Florent Pierre partagent le même goût pour "la ride". La ride, c’est enfourcher son vélo, les sacoches garnies le plus légèrement possible, et foncer le nez au vent pour couvrir plusieurs centaines de kilomètres.

Rouler dans la même direction 

OK, boomer ! À entendre les nouveaux chevaliers du bitume, les cyclotouristes d’hier roulaient trop tranquillement, et trop lourdement. À l’image de l’anglicisme bikepacking qui témoigne d’une nouvelle pratique, il faut faire preuve de modernité. Cuissard obligatoire... même si un pneu de vélo crève toujours, comme celui de la bécane à papa.    

"On a trois jours ? On prend la poudre d’escampette pour aller voir du pays : le Mont-Saint-Michel, l’océan au plus proche. Un objectif bien sûr, mais surtout un prétexte à rouler."

Le scénariste Simon Boileau

à franceinfo

La BD La Ride tourne autour de ce plaisir de rouler. De 6h du matin à 21h, quand vient l’heure de planter la tente. En évitant si possible les nationales. Dans cette histoire, les deux copains décident de gagner la Bourgogne – les parents du dessinateur y sont viticulteurs ; le scénariste, lui, est originaire d’un village auvergnat.

Je sue, donc je suis

La difficulté de monter un col en danseuse, l’inconscience grisante de se laisser aller de l’autre côté à toute vitesse, les paysages qui défilent, parfois lassants, interminables, et soudain charmants, variés, les pauses bienvenues à l’ombre d’un arbre, ou dans la fraîcheur d’un lavoir, et surtout les rencontres inattendues : les pages défilent, sans ennui pour le lecteur.

"Le plaisir de rouler à deux, c’est éprouver le sentiment d’être sur la même longueur d’onde. Ce qu’on a fait la veille, ce qu’on fera le lendemain n’ont plus d’importance. On fait face à la même côte, à la même difficulté. On ressent la même proportion de douleur et la même gratification."

Le scénariste Simon Boileau

à franceinfo

Le dessinateur multiplie les coups d’éclat graphiques pour faire sentir l’effort. Le trait devient élastique, les perspectives s’étirent, les corps se déploient.

Pour faire vivre leur livre aux couleurs flashy, Simon Boileau et Florent Pierre enchaînent à vélo les rendez-vous de dédicaces. Cet été, vous pourrez les croiser au Cabaret vert, à Charleville-Mézières, du 15 au 18 août.

La Ride, aux éditions Dargaud

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