États-Unis : le premier restaurant entièrement robotisé sert des hamburgers frites

À Pasadena, dans la banlieue nord-est de Los Angeles, un restaurant se présente comme le premier du monde avec une cuisine autonome fonctionnant grâce à des robots intelligents. À part ça, le menu n’est pas spécialement futuriste : hamburgers et frites.
Article rédigé par Loïc Pialat
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
CaliExpress by Flippy, au 561 Green Street Pasadena, Californie aux États-Unis. (Google Maps (capture d'écran))

Le CaliExpress by Flippy est le nom du restaurant installé dans un centre commercial de Pasadena. Cette ville est connue pour le Rose Bowl, le stade de la finale de la Coupe du monde de football 1994 et pour CalTech, l’une des grandes universités américaines. Dans ce restaurant révolutionnaire, on commande sa nourriture à un kiosque. C’est très courant dans les fast-foods, mais le kiosque est associé à un compte personnel qui connaît vos goûts. Ensuite, vous pouvez observer dans la cuisine un matériel robotique préparer votre hamburger avec du bœuf wagyu, pendant qu’une station automatique s’occupe des frites. Celles-ci sont cuisinées à la perfection, assure le communiqué du restaurant.

Commande et préparation robotisées

Le hamburger coûte 7 dollars, le cheeseburger 9 dollars, les frites 4,50 dollars, des prix relativement abordables pour la qualité du produit, dit-on, et des prix permis par ce système automatisé. 
 
Derrière ce projet, il s’agit en fait de trois entreprises de Pasadena qui ont joint leurs forces pour développer le concept. D’abord PopID, spécialisé dans la biométrie - identifier une personne par sa paume par exemple - a fluidifié les étapes de la commande et du paiement. Miso Robotics, la deuxième entreprise, est connue pour avoir fabriqué Flippy, un bras robotique capable de cuisiner un morceau de viande, ainsi qu’un autre robot qui sait préparer des frites. Tout cela a été mis au point en s’appuyant sur l’intelligence artificielle, le machine-learning, vision par ordinateur, et l’analyse de data. Le troisième acteur, Cali Group, s'est occupé du financement. Il s'agit d'un fonds d’investissement dans le secteur de la restauration et du commerce.

Quelques gains reportés sur les employés restants

Le restaurant a néanmoins encore besoin d'employés et affirme que son fonctionnement réduit les risques de blessures comme se brûler ou glisser. Il y en a tout de même moins et avec les gains de productivité, l’atmosphère en cuisine serait moins stressante que dans des restaurants équivalents. Par ailleurs, les salaires seraient plus élevés que la moyenne du secteur. Le communiqué du groupe met en avant encore un avantage : la réduction des déchets, l’huile notamment.

Les écoliers sont invités à venir observer tout le processus. Une section du restaurant expose un bras robotique et un imprimeur 3D de première génération. En résumé, la publicité parle d'un restaurant vertueux qui fait également office de laboratoire et de musée. Évidemment, l’automatisation et les économies en espace et en main d’œuvre attirent l’industrie du fast-food. Des chaînes comme SweetGreens, ou Chipotle, déjà présentes en France, développent elles aussi leurs propres technologies.

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