C'est comment ailleurs ? L'excédent budgétaire en Allemagne

Si les différents ministères français se serrent la ceinture pour limiter le déficit public, l’Allemagne connait un excédent budgétaire. La question est de savoir que faire de l'argent.

2014, 2015 et 2016 en excédent

Pour 2016, l'Allemagne a dégagé un excédent de 24 milliards d'euros, soit le plus important depuis la réunification du pays en 1990. En France, 2016 s'est au contraire soldée par un déficit de 76 milliards. De plus, en Allemagne, cela fait maintenant trois ans que l'année budgétaire se termine dans le vert.

Plus de rentrées fiscales, moins de dépenses

Cela s'explique par l'augmentation des recettes fiscales, taxes et impôt sur le revenu. Il y a aussi la baisse du chômage qui permet de diminuer les dépenses d'indemnisation. Moins de chômage, cela fait aussi plus de personnes au travail qui gagnent plus et paient donc plus d'impôts. Enfin, comme l'Allemagne est excédentaire, la dette baisse et les intérêts de la dette baissent aussi.

De l’argent pour les réfugiés

Les Allemands utilisent une grande partie de leur excédent pour les réfugiés qui ont été 1,3 million à passer la frontière rien qu’en 2015 et 2016. Dans l'excédent budgétaire de 2016, 7,7 milliards d'euros sont allés à un fond spécial pour les réfugiés qui sert au logement, à l’intégration avec des cours de langue notamment. D'ici, 2020, Berlin prévoit de dépenser au total plus de 90 milliards d'euros pour les demandeurs d'asile.

Investissements

Mais ce n’est pas tout. Le pactole allemand sert aussi à désendetter l'Etat. Et surtout à mettre des milliards dans les infrastructures du pays. Le Bâtiment et les travaux publics devraient recevoir un véritable coup de fouet. Les routes et autoroutes d'Allemagne vont en bénéficier.

Des dépenses encouragées

Ces dernières années, l'Allemagne était critiquée de toutes parts car elle ne dépensait pas assez. Ses voisins européens disaient que les Allemands devaient plus investir afin d'en faire profiter toute l'Europe. Même le Fond monétaire international (FMI), avait insisté pour que les allemands dépensent leurs sous. C’est désormais chose faite.