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C'est comment ailleurs ? Le livre jeunesse en Chine

Alors que le salon du livre jeunesse s’ouvre à Montreuil, ce secteur de l‘édition connait un succès énorme en Chine, où les Français ont la cote

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié
Capture d'écran du générique des "Barbapapa", diffusé pour la première fois en 1974 sur l'ORTF. (INA )

Le succès du livre jeunesse en Chine est d'autant plus intéressant quand on sait que le marché du livre chinois est le premier au monde. D'après une étude de la fédération internationale des éditeurs, les Chinois ont sorti 470 000 nouveaux titres en 2015. Les Français en profitent puisqu'ils ont encore cédé les droits plus de 2 400 titres à des éditeurs chinois l'an dernier, pour une valeur de138 millions d'euros.      

Jeune et joli  

Parmi ces livres français, on trouve plus d’une moitié d’ouvrages pour la jeunesse. Les Chinois les trouvent très bien faits, de bonne qualité, avec des vertus pédagogique. Ils apprécient le graphisme et les qualités artistiques des ouvrages français. Parmi les livres pour les petits, on retrouve les inusables Babar ou les Barbapapa. Mais ce n'est pas tout, les Chinois aiment aussi les BD françaises et notamment les classiques comme Tintin et  Lucky Luke.    

Un très vaste marché    

Etant donné la taille du pays, tout prend des proportions énormes. Il y a 220 millions de jeunes lecteurs de moins de 14 ans. Le marché est porté par le développement de la classe moyenne chinoise. Entre 2016 et 2017, les ventes de livres jeunesse ont grimpé de plus de 20% et elles représentent environ un quart des livres vendus dans le pays.  

Depuis 2013, il y a la Foire internationale du livre de jeunesse de Shanghai. Une foire comparable s'est récemment montée à Pékin. C'est là que les éditeurs français peuvent faire leurs affaires.    

Protectionnisme chinois  

Mais aujourd’hui, le pouvoir communiste chinois s'inquiète. La jeunesse lit beaucoup plus de livres étrangers que de livres chinois. Pékin tente de développer sa propre littérature, au détriment de celle qui vient d'ailleurs. Ce sont des motivations économiques, mais aussi politiques.  

L'an dernier, le pouvoir chinois a introduit des restrictions sur les livres occidentaux pour enfant, notamment afin de limiter l'influence des idées occidentales sur sa jeunesse et, à l'inverse, promouvoir les idées communistes.

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