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C'est comment ailleurs ? Les loups en Italie

Alors que des éleveurs français réclament de pouvoir tirer sur les loups, franceinfo s’intéresse à l’Italie où ces prédateurs sont bien plus nombreux

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des loups dans la région des Abruzzes en Italie en 2016 (Farabola/Leemage)

On estime qu'il y a entre 1 200 et 2 600 loups en Italie, contre 300 à 400 en France. Les loups italiens vivent en grande majorité dans les Apennins, la chaine de montagne qui traverse l'Italie du nord au sud, et il y a 100 et 150 loups dans les Alpes italiennes. Rappelons que les loups sont revenus en France par l’Italie dans les années 90.  

Moins de passions

A l’image de la France, les loups sont protégés, depuis 1971. D'ailleurs, la forte proportion de loups en Italie a souvent été citée en exemple par les pro-loups français pour souligner que la cohabitation se passe bien entre ce prédateur et les éleveurs.  

En Italie, il n'y a pas de débat passionné autour du loup. On parle beaucoup plus de l'ours. Mais les choses ont un peu changé récemment.  

Plan d’abatage contesté

Début 2017, le gouvernement italien a prévu d'abattre 5% des loups de la péninsule. En cause, le nombre de loup en forte augmentation ces dernières années et les attaques plus nombreuses contre le bétail.  

5% de loups abattus, cela représenterait entre 75 et 90 animaux selon les estimations. En France, il y a eu une autorisation d'abattage de 40 loups cette année.  

Mobilisation  

Les pro-loups se sont mobilisés avec l'appui du Font mondial pour la nature (WWF). Une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux et certaines régions italiennes se sont également opposées au plan d'abattage du gouvernement, qui a été repoussé. Après, il faut savoir qu'en Italie, environ 300 loups sont tués chaque année par des braconniers.  

Les éleveurs s’accommodent du loup

En tout cas, le débat semble moins tendu qu'en France. Si des éleveurs se plaignent des dégâts provoqués par le prédateur, beaucoup s'en accommodent. Ils savent que le loup tuera quelques animaux chaque année. Quand une de leurs bêtes est tuée, les éleveurs sont rapidement et très correctement dédommagés.    

Et puis, le loup, c'est bon pour le tourisme dans le parc national des Abruzzes. Un million de visiteurs viennent chaque année tenter de l’apercevoir. Dans les auberges, les restaurants et les campings de cette région, on voit souvent inscrit sur des enseignes le mot "lupo" (loup). Cela fait partie du paysage et cela attire les touristes.   

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