Alerte aux maladies cardio-vasculaires chez les femmes
Les maladies cardio-vasculaires ont tellement progressé en quelques années qu'aujourd'hui elles sont devenues la première cause de mortalité chez les femmes. Elles sont plus nombreuses à décéder que les hommes puisqu'elles représentent 54 % des victimes de maladies-cardiovasculaires. Le nombre d'infarctus du myocarde, de crises cardiaques, a triplé en 15 ans chez les femmes de moins de 50 ans.
Et cette constatation pourrait s'aggraver encore car les femmes sont moins bien dépistées que les hommes, par ailleurs elles bénéficient d'une prise en charge tardive et se remettent plus difficilement.
Comment en est-on arrivé là ?
Pour deux raisons principales : l'augmentation de l'obésité et du tabagisme.
La cigarette est en effet un facteur de risque majeur, notamment chez la jeune femme. Chez les moins de 60 ans, plus de 60 % des infarctus sont attribuables au tabac. Des études montrent qu'une femme qui fume a un infarctus du myocarde 14 ans plus tôt qu'une femme non fumeuse.
Ce sur risque est augmenté, surtout après 35 ans, chez les femmes qui prennent la pilule car les hormones oestro-progestatives jouent aussi un rôle.
Et que sait-on sur l'obésité ?
L'étude Obépi menée par l'INSERM montre que la prévalence de l'obésité au cours des 10 dernières années a particulièrement augmenté chez les femmes qui sont âgées de 18 à 25 ans. Elle est d'ailleurs plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Et cette obésité est souvent associée au cholestérol, à l'hypertension artérielle, au diabète qui sont des facteurs de risques pour les maladies cardiovasculaires.
Alors il n'y a rien à faire ?
On peut inverser la courbe des maladies cardio-vasculaires chez les femmes en leur demandant d'avoir une bonne hygiène de vie c'est-à-dire une alimentation saine et équilibrée, une activité physique régulière et surtout en arrêtant totalement de fumer... Ces recommandations ont été mises en oeuvre en janvier 2013 au CHU de Lille. Les premiers résultats sont probants : grâce à un meilleur dépistage des facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires - l'obésité, le tabagisme -, grâce aussi à un meilleur diagnostic de l'hypertension artérielle et à un suivi gynécologique plus soutenu, les femmes qui ont bénéficié de ce parcours ont vu leur risque cardio vasculaire diminuer largement.
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