C'est ma santé. Cherche donneurs de mœlle osseuse
Une campagne de recrutement de donneurs de mœlle osseuse débute mardi. L'Agence de biomédecine espère trouver 18 000 nouveaux donneurs. Ils peuvent aider à guérir les malades du sang.
L'Agence de biomédecine lance mardi 14 mars une campagne de recrutement de donneurs de mœlle osseuse. Commençons par tordre le cou à une idée qui circule communément et qui est très préjudiciable pour les dons : la mœlle osseuse n'a rien à voir avec la mœlle épinière qui est dans la colonne vertébrale. La mœlle osseuse se trouve au centre de nos os. Elle est à l'origine de nos cellules sanguines.
Une greffe de mœlle osseuse permet de traiter 80 % des maladies du sang : les leucémies, les cancers du sang. Mais il y a un problème : en dehors de la famille, il n'existe en moyenne qu'une chance sur un million de trouver un donneur compatible.
Objectif : rechercher le donneur ad hoc
Les médecins cherchent la personne qui a la compatibilité la plus élevée avec le patient. Ils se tournent d'abord vers la famille et s'ils ne trouvent aucun donneur familial, ils interrogent le registre français des donneurs puis les registres internationaux.
Le registre français regroupe un peu plus de 260 000 personnes dont 65 % sont des femmes. Cette année, l'Agence de biomédecine affiche donc une priorité : recruter davantage d'hommes de moins de 40 ans, pour rééquilibrer le registre. Par ailleurs, elle souhaite aussi diversifier les origines géographiques des nouveaux inscrits.
Il faut rappeler les conditions pour s'inscrire : il faut être en bonne santé, être âgé de 18 à 50 ans, répondre à un questionnaire médical et se soumettre à une prise de sang pour établir sa carte d'identité génétique. L'agence espère recruter cette année 18 000 nouveaux donneurs.
L'an dernier un peu moins de 1 000 patients français ont bénéficié d'une greffe de mœlle osseuse issue d'un donneur qui ne faisait pas partie de sa famille.
Deux modes de prélèvement existent
Le médecin greffeur choisit la méthode selon les besoins du malade. Le plus simple, qui est d'ailleurs retenu trois fois sur quatre, consiste à prélever les cellules de mœlle osseuse qui circulent dans le sang du donneur et cela nécessite une simple prise de sang.
L'autre méthode est plus contraignante puisqu'il faut prélever la mœlle osseuse au niveau de l'os du bassin du donneur ce qui nécessite une hospitalisation de 48 heures. Quel que soit le mode de prélèvement, il faut savoir que le don est planifié entre un à trois mois à l'avance, le temps de préparer le malade à recevoir sa greffe. Le donneur bénéficie donc de plusieurs semaines pour s'organiser tranquillement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.