C'est ma santé. Des jardins thérapeutiques pour aider les malades
L'utilisation des plantes et des jardins pour des personnes qui souffrent de différentes pathologies est de plus en plus utilisée. Ces espaces s'appellent des jardins thérapeutiques.
Près de 3 000 ans avant Jésus-Christ, les chinois ont été les premiers à établir des listes de plantes médicinales, mais l'apparition de jardins thérapeutiques dans le but d'améliorer l'équilibre physique ou psychique d'une personne est beaucoup plus récente. Ces jardins se sont développés dans les années 80 au Canada, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et au Japon.
En France, ils ont été reconnus par le ministère de la Santé depuis une dizaine d'années. Ils doivent être minutieusement pensés, aménagés pour répondre aux besoins des personnes malades, mais aussi à ceux des soignants. L'association Jardins et santé favorise la création de jardins thérapeutiques à l'hôpital et dans des établissements médico-sociaux.
Des jardins implantés dans des établissements recevant des malades Alzheimer
Ces jardins présentent beaucoup de bénéfices pour ces personnes. Par exemple, le fait de pouvoir déambuler à l'extérieur les rend moins agitées, moins agressives envers les autres. Les plantes, les fleurs, réveillent aussi des souvenirs. Grâce aux différentes activités menées dans ces jardins, on note chez ces personnes malades une amélioration de leur humeur, une diminution des symptômes dépressifs. De nombreux jardins sont aussi implantés dans des établissements pour personnes âgées. Certaines s'y promènent, d'autres prennent une part active dans l'entretien du jardin. Cette activité est à la fois apaisante et stimulante.
De nombreuses pathologies trouvent un bénéfice dans ces jardins thérapeutiques
Un jardin a été créé à Marseille (Bouches-du-Rhône), dans un établissement qui reçoit des enfants et des adolescents polyhandicapés qui présentent des troubles cérébraux avec des problèmes moteurs ou cognitifs. Dans ce jardin, tout est fait pour stimuler l'activité psychique et physique des enfants : des jardinières sont disposées en hauteur pour pouvoir jardiner même en fauteuil. Certains espaces sont dédiés aux sens : le toucher avec des plantes aux feuilles douces ou rugueuses, l'odorat avec des plantes aux odeurs prononcées, le goût avec des plantes dont on peut manger les feuilles, les fleurs ou les racines, etc.
D'autres jardins sont installés dans des pôles de santé mentale pour permettre aux patients les plus en difficulté de s'ouvrir au monde, de ne pas rester enfermés dans leur maladie. Par ailleurs malades et soignants font des activités en commun ce qui permet de tisser un nouveau lien social, de réinsérer la personne dans un environnement dont la maladie l'a coupée. Autre cas : près de Grenoble, un établissement accueille des jeunes personnes qui souffrent d'épilepsies sévères. Les bâtiments ont été construits autour de différents jardins et le résultat est positif : ces personnes qui se sentaient rejetées sont remotivées dans leur vie d'adulte.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.