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C'est ma santé. Les AVC restent la première cause de mortalité chez les femmes

Les AVC (accidents vasculaires cérébraux) sont responsables de 18 000 décès par an chez les femmes. C'est ce qui ressort de deux études publiées par le dernier Bulletin épidemiologique hebdomadaire.

Article rédigé par franceinfo, Bruno Rougier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Dispositid télé-AVC à l'hôpital de Douai (Nord) qui permet de mutualiser les moyens avec les autres hôpitaux de la région pour être plus efficace dans la prise en charge de l'accident vasculaire cérébral, le 2 février 2017. (JOHAN BEN AZZOUZ / MAXPPP)

Les AVC (accidents vasculaires cérébraux) restent la première cause de mortalité chez les femmes, avec un peu de plus de 18 000 décès par an, et la troisième cause chez les hommes, avec 13 000 décès. Les AVC sont aussi très pénalisants pour les personnes qui survivent, car ils peuvent laisser des séquelles au niveau moteur ou intellectuel. Chez les personnes de moins de 45 ans qui ont été victimes d'AVC, entre 30 et 50% ne peuvent pas reprendre une activité professionnelle normale. On ne le répétera jamais assez, on peut limiter les risques en luttant contre les principales causes de ces accidents : l'hypertension artérielle, le tabagisme, l'obésité, la malbouffe et la sédentarité.

Les cas sont en hausse de 14% entre 2008 et 2014

En 2014, un peu plus de 110  000 personnes ont été hospitalisées pour AVC, c'est un chiffre en progression de près de 14% en sept ans. Cette augmentation est particulièrement importante chez les hommes âgés de 25 à 74 ans et chez les femmes de 35 à 64 ans. Ces AVC qui frappent des personnes plus jeunes s'explique par l'augmentation dans ces classe d'âge du diabète, de l'obésité, mais aussi de la consommation de cannabis et des alcoolisations ponctuelles. Des études récentes mettent aussi en avant la pollution de l'air.

Si les jeunes sont plus touchés, à contrario les AVC ont diminué chez les hommes et chez les femmes de plus de 75 ans. Aujourd'hui, on observe de fortes disparités régionales. Beaucoup d'AVC ischémiques sont diagnostiqués en Guyane, à la Réunion, en Bretagne et dans les Hauts-de-France. À contrario, les taux les plus bas sont en Corse, en région Paca et en Auvergne-Rhône-Alpes. 

La mortalité après un AVC diminue en France

C'est la conséquence de la rapidité d'intervention et de la meilleure prise en charge des patients lorsqu'ils font un AVC. Cette baisse de la mortalité s'explique aussi par le développement de la rééducation après un AVC qui réduit le risque de récidive.

Entre 2008 et 2013, le taux de mortalité après un AVC a globalement diminué de 13%. Et cette baisse se retrouve dans la plupart des classes d'âge, sauf chez les femmes âgées de 45 à 64 ans et chez les personnes de plus de 85 ans, quel que soit leur sexe. Les taux de décès les plus élevés concernent les régions Hauts-de-France et Bretagne. L'Ile-de-France présente le taux de mortalité le plus faible.

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