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C'est ma santé. Nouveaux traitements contre les phobies

Certaines situations particulières amènent plus de 10 % d'entre nous à un épisode de phobie. Une peur incontrôlée, par exemple, à la vue d'une araignée. Plusieurs traitements existent.

Article rédigé par franceinfo, Bruno Rougier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La silhouette d'une araignée vue par un temps de pleine lune, à Bishkek au kirghizistan, le 26 séptembre 2015. (VYACHESLAV OSELEDKO / AFP)

C'est assez répandu puisque près de 12 % d'entre nous connaîtront un jour ou l'autre un épisode de phobie spécifique c'est-à-dire une peur intense, incontrôlable face à une situation particulière. Et c'est un problème assez féminin : sur trois personnes phobiques, deux sont des femmes. Vous pouvez ne pas supporter la vue de certains animaux, d'une araignée, d'un rat ou d'un serpent. Vous pouvez aussi vous sentir mal à l'aise face à une situation particulière : quand vous prenez l'avion ou au milieu d'une foule. Vous pouvez enfin faire une phobie face à un évènement naturel une tempête, du vent, la nuit. 

Une étude intéressante vient d'être publiée par des chercheurs de l'Université de Columbia aux Etats-Unis : 42 femmes ont participé à cette étude, 21 étaient prises de phobie à la vue d'une araignée, les autres étaient totalement insensibles face à ces petites bêtes. On leur a montré des photos de fleurs mais, sans qu'elles le sachent, on a intercalé au milieu des fleurs des photos subliminales d'araignées. Elles restaient tellement peu de temps que les femmes ne s'apercevaient pas qu'on leur montrait une araignée.

Un soulagement certain

Pendant cette expérience, l'activité cérébrale de toutes les volontaires était surveillée par IRM. Les scientifiques se sont rendus compte qu'au moment où l'image subliminale d'araignée apparaissait, les régions du cerveau impliquées dans la peur immédiate étaient activées chez les phobiques mais aussi la région qui régule la réponse à la peur. Et tout cela sans qu'elles s'en rendent compte. Et la conclusion est surprenante : cette sorte d'éducation inconsciente du cerveau diminuerait les réactions d'une personne phobique quand elle se retrouve face à l'objet qui lui procure sa peur panique.

Un traitement basé sur des images virtuelles

Dans un premier temps, le thérapeute apprend à la personne phobique à réagir, à gérer son stress et son angoisse.  À devenir en quelque sorte spécialiste de sa propre phobie. Un travail qui fait appel aux thérapies cognitives et comportementales qui ont largement fait leur preuve.

Grâce aux images virtuelles, on va plus loin : on peut plonger la personne phobique dans un environnement virtuel où elle est confrontée à l'objet de sa phobie. Pendant cette projection, le thérapeute lui rappelle ce qu'elle doit faire pour se relaxer. Il est là pour la rassurer, la détendre... Et les résultats seraient assez bons. 

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