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C'est ma santé. Une puce électronique peut diagnostiquer 17 maladies en analysant l’haleine

Après les chiens capables de détecter des maladies, voici une puce électronique, mise au point par des Israéliens capable de détecter 17 maladies toujours en utilisant l'haleine.

Article rédigé par franceinfo, Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'un des deux chiens dressés par l'Institut Curie a détecter des maladies à partir de l'odeur de patients déposés sur une lingette, à Paris. (Insttitut Curie)

Un système révolutionnaire pourrait faciliter le diagnostic d'une vingtaine de maladies ;  une puce électronique qui repère les maladies en analysant l'haleine.

Nous connaissons ces chiens qui sont dressés pour repérer l'odeur de certains cancers en reniflant des lingettes imprégnées de l'odeur d'un patient. L'Institut Curie vient d'ailleurs de financer l'entraînement de deux chiens, des bergers malinois, pour reconnaître l'odeur spécifique du cancer du sein. Les résultats sont très bons : lors d'une phase test menée sur une cohorte de 130 femmes le résultat a été positif à 100 %. Mais les chiens posent deux problèmes : d'abord, il faut plusieurs mois pour les entraîner, ensuite l'animal est dressé pour reconnaître une seule odeur. 

La puce électronique est beaucoup plus performante. Elle a été mise au point par des chercheurs israéliens. Elle est capable de repérer 17 maladies différentes en analysant la composition de l'haleine des personnes.

Un échantillonnage conséquent

Ces chercheurs ont d'abord recueilli l'haleine de 1 400 personnes, la moitié était en bonne santé, l'autre moitié souffrait de différentes maladies. Pour être précis, les autres patients souffraient au total de 17 maladies parmi lesquelles différents cancers mais aussi des maladies liées à la fonction digestive comme la maladie de Crohn ou le syndrome de l'intestin irritable et d'autres maladies comme Parkinson, la sclérose en plaques ou l'hypertension artérielle pulmonaire.

Ils ont ensuite analysé les différents composants organiques volatils présents dans ces échantillons d'haleine. Et ils ont repéré que chaque maladie générait une empreinte olfactive particulière, une sorte de signature chimique. Il ont ensuite fabriqué un capteur spécifique par maladie, capable de repérer cette signature olfactive. Enfin, ils ont implanté tous ces capteurs sur une puce électronique.

Une puce efficace 

Les chercheurs ont exposé cette puce électronique à l'haleine de différentes personnes malades, et le résultat a été assez satisfaisant puisque cette puce a détecté la maladie dans 86 % des cas. C'est très intéressant car ce systéme électronique est très facile à utiliser et peu coûteux à produire. De plus, il ne demande aucun geste invasif du style "prise de sang". Il suffit juste de récolter le souffle d'une personne pour voir si la puce réagit. Autre avantage, elle peut repérer une maladie qui n'est pas recherchée. Tout cela est encore à l'échelle du laboratoire, il faut confirmer les premiers résultats avec de nouvelles études mais cette puce pourrait vraiment, à terme, révolutionner le diagnostic.

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