Les relations entre intestin et cerveau
Dans le microbiote intestinal les bactéries sont les plus représentées avec plus de 1.000 espèces et plus de 7.000 souches différentes.
Cette colonisation de notre intestin commence dès la naissance. Vers l'âge de trois ans, la composition du microbiote est proche de celle de l'âge adulte. Deux adultes peuvent avoir une composition de microbiote très différente car chacun a son propre équilibre. Mais cet équilibre peut être provisoirement modifié quand nous prenons des antibiotiques, quand nous changeons nos habitudes alimentaires ou si nous souffrons d'une infection.
Rôle du microbiote
Au moment de la digestion le microbiote fabrique des substances dont notre corps à besoin comme les vitamines B et K, des acides gras. Il contribue aussi au développement de notre système immunitaire. Des chercheurs ont montré que lorsque sa composition change, ce microbiote serait impliqué dans l'apparition des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin. Il jouerait aussi un rôle dans l'obésité.
Assez récemment, on a découvert que ce microbiote jouait un rôle dans la communication entre l'intestin et le cerveau ; qu'il influencerait notre fonctionnement cérébral.
Sans entrer dans les détails qui sont assez complexes, les molécules produites par les bactéries ou les constituants mêmes des bactéries agiraient sur notre cerveau soit en utilisant passant par le sang, soit en fabriquant des molécules qui interagissent avec le nerf vague, un nerf qui parcourt une grande partie du corps humain du cerveau jusqu'à l'abdomen.
Effets du microbiote
Tous les effets dont nous parlons ont été étudiés sur des modèles animaux et demandent donc d'être confirmés chez l'homme mais vous allez voir qu'ils sont nombreux.
Le microbiote pourrait moduler notre réponse au stress, améliorer notre humeur, jouer un rôle dans les troubles anxieux ou dépressifs.
Il serait aussi impliqué dans l'apparition ou le développement de la Sclérose en plaques, de certaines maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson ou d'Alzheimer...
On a par exemple comparé la composition du microbiote de 72 personnes parkinsoniennes à un groupe témoin et on a repéré des différences notables.
C'est absolument passionnant et ce microbiote n'a pas fini de nous étonner.
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