Quand l'activité physique est un atout pour stimuler nos défenses immunitaires naturelles
Une motivation de plus pour bouger, avec une découverte américaine sur les liens entre activité physique et défenses immunitaires, les défenses naturelles du corps. Voici les explications de Géraldine Zamansky, journaliste au Magazine de la Santé sur France 5 et le week-end sur franceinfo.
franceinfo : Faire travailler ses muscles déclencherait une stimulation particulière de notre immunité ?
Exactement. Mais, je dois commencer par une petite mauvaise nouvelle et un décryptage un peu compliqué. Quand on active fortement les cellules de nos muscles, avec une marche rapide par exemple, cela peut créer des microdégâts. Et cela peut produire des "déchets" issus d’une intense consommation d’énergie. L'apparition, parfois, d'une inflammation serait la première réponse de l’organisme pour nettoyer et réparer ces dégâts. La bonne nouvelle, c'est la découverte d'une équipe américaine sur l’apparition et l’action très rapides d’acteurs méconnus de nos défenses immunitaires : des cellules capables de calmer le jeu une fois que le réflexe inflammatoire a joué son rôle.
En quoi cette découverte de régulation est-elle si importante ?
Les chercheurs ont montré comment la présence de ces régulateurs était presque vitale pour les muscles. C’est ce qu’explique la professeur Diane Mathis, à la tête de ces travaux à la Faculté de Médecine d’Harvard. Ces "freins" à l’inflammation protègent alors les moteurs des cellules musculaires. Ils deviennent même, si je reprends l’exemple ci-dessus, capables de produire davantage d’énergie pour marcher encore plus vite. Sans ces boucliers, l’équipe observe l’inverse : des moteurs déformés, affaiblis, comme noyés par l’inflammation.
Donc le cercle vertueux généré par l’activité physique, avec l’amélioration de nos micromoteurs musculaires, a lieu sous la haute protection de nos défenses immunitaires ?
Exactement. Et pour la professeur Mathis, ce décryptage montre à quel point l’activité physique est réellement thérapeutique, particulièrement chez les personnes âgées. Car leurs muscles souffrent d’une faible inflammation permanente. Ils en seraient débarrassés par ces cellules qui calment le jeu, ces "super-régulateurs" déclenchés par l’activité physique. Avec à la clé en effet un cercle vertueux : meilleur état musculaire, meilleur équilibre, moins de chutes, plus de vie en bonne santé.
Pour aller plus loin : l'étude de l'Université de Harvard (en anglais).
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