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C'est mon boulot. Cuisinier, un métier largement ouvert aux reconversions professionnelles

Pendant deux semaines, on donne un coup de projecteur sur "ces métiers qui vous tendent les bras", des métiers auxquels on peut se former en moins d'un an et qui garantissent de trouver du travail. Jeudi, on s'intéresse à celui de cuisinier.

Article rédigé par franceinfo
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Le métier de cuisinier fait partie des métiers des métiers où les besoins sont nombreux. (MAXPPP)

Passer d'esthéticienne à cuisinière, c'est possible. Le métier peut s'apprendre en huit mois, même à 40 ans. C'est le cas d'Hélène Lotillier. Elle a toujours adoré faire la cuisine. Mais pour apprendre le métier, elle a pris l'ardoise et a effacé tout ce qu'elle savait.

"Ça change tout. Je faisais de la cuisine comme le chef nous dit, la cuisine de la ménagère qui suit sa recette sur son livre, et là franchement, on apprend la technique, ça change complètement de ce qu'on peut faire à la maison soi-même, de ce qu'on a appris de sa mère ou de sa grand-mère et de ce que là, on apprend vraiment du métier, dans les conditions réelles de travail", explique Hélène Lotillier. Elle a donc dû mettre de côté ses habitudes de la maison et tout apprendre de A à Z. 

Je me considère repartir de zéro. A la maison, tout le monde me disait, c'est bon, c'est bon, mais là, depuis que j'ai commencé la formation, c'est encore meilleur

Hélène Lotillier, apprenti cuisinière

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Les besoins de cuisiniers se situent un peu plus dans la restauration traditionnelle que dans la restauration collective. Même si les collectivités sont portées par un double mouvement : d'une part, des départs à la retraite massifs, puisqu'il devrait y en avoir 10 000 par an, et de l'autre côté, une montée irrésistible de la demande. Il y a de plus en plus de résidents dans les maisons de retraite, de patients dans les hôpitaux, de plus en plus d'enfants dans les cantines scolaires.

Hélène, qui est en formation à l'AFPA, s'image travailler dans sa région, le Pas-de-Calais, sur la côte, où il y a de gros besoins. Elle se voit dans un petit restaurant, un estaminet, préparer de la cuisine familiale. Elle a d'ailleurs décroché son premier stage sans aucune difficulté. "Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi facile, mais franchement oui", dit-elle satisfaite.

Besoin de 20 000 cuisiniers par an

Le métier de cuisinier, dans un restaurant ou dans une collectivité, est en forte tension. On a besoin de 20 000 cuisiniers par an, notamment parce que beaucoup quittent la profession, pour partir en retraite ou pour changer d'activité.

A l'AFPA, jusqu'à la moitié des stagiaires sont des personnes en reconversion professionnelle, de tous les horizons et de tous les niveaux sociaux possibles. Ils vont apprendre cent techniques de base : hâcher le persil, tenir un couteau, réussir une sauce hollandaise, et ce pour quatre personnes, comme pour 500. Cuire du riz ou des pâtes pour un demi-milliers de convives. C'est impressionnant, mais ça s'apprend. C'est une question de mesure.

Les qualités requises pour faire ce métier sont d'ailleurs la rigueur, l'organisation, la précision, l'hygiène et le sens de l'équipe. Si les salaires sont faibles dans le métier, autour de 1 500 euros pour débuter, l'intégration n'est pas un souci. 100% des stagiaires de l'AFPA sont en poste six mois après avoir terminé leur formation.

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