Chômage : une expérimentation veut faire changer le parcours des personnes en situation de handicap à la recherche d’un emploi
Ne plus cantonner les travailleurs handicapés dans les entreprises adaptées ou dans le secteur protégé des Établissements et services d’aide par le travail (Esat), c’est une expérimentation qui va débuter dans trois à cinq territoires volontaires dès l’année prochaine, mais le parcours des personnes en situation de handicap à la recherche d’un emploi va changer.
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Tout va passer par le futur organisme France Travail, qui va remplacer Pôle emploi. Lorsqu’une personne recevra une reconnaissance du statut de travailleur handicapé (RQTH), de la part de la Maison départementale des personnes handicapées, elle sera automatiquement transmise à France Travail. Dès lors, les conseillers de France Travail recevront la personne pour déterminer avec elle "son projet, ses besoins et l’environnement de travail le plus adapté " qui ne sera pas forcément le secteur protégé. Le but est en effet de parvenir à faire embaucher des personnes en situation de handicap par des entreprises ordinaires au lieu de les flécher d’emblée vers des dispositifs spécifiques.
"Arrêter de faire des parcours spécifiques"
Le travailleur pourra bénéficier de dispositifs d’immersion dans les différents milieux professionnels pour savoir ce qui lui conviendra le mieux. Mais, précise le ministère du Travail : "Chacun est présumé pouvoir travailler en milieu ordinaire" et il faut "arrêter de faire des parcours spécifiques".
Les entreprises sont prêtes à jouer le jeu par exemple, quand on regarde le taux de chômage des personnes en situation de handicap. Il est en chute libre, passant de 19% en 2017 à 13% en 2022. Certains secteurs ont de criants besoins de main d'œuvre et ils sont prêts à s’ouvrir aux personnes handicapées. C’est le cas des industries et des métiers de la métallurgie, qui vient de renouveler une convention pour l’accès à l’emploi industriel des personnes en situation de handicap. Idem pour le secteur sanitaire et social associatif, lui aussi en pénurie de main d'œuvre, qui se dit décidé à "exploiter tous les gisements de candidatures".
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