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Les entreprises ont jusqu'au 30 juin pour replanifier les entretiens professionnels reportés à cause du Covid

Tous les six ans cet entretien, différent de l'entretien annuel d’évaluation, doit avoir lieu. Si cette règle n'est pas respectée, une sanction est prévue.  

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'entretien professionnel, qui doit avoi lieu tous les six ans, fait l'objet d'un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié.  (ERIC AUDRAS
 / MAXPPP)

Votre employeur a jusqu’à la fin du mois pour vous faire passer l’entretien professionnel récapitulatif, qui sert notamment à savoir de quelles formations vous avez besoin. S’il ne le fait pas vous pouvez percevoir 3 000 euros qui seront versés sur votre compte personnel de formation. Sachant que ces comptes sont actuellement dotés en moyenne de 3 000 euros, ça fait donc potentiellement un crédit de 6 000 euros. De quoi financer une véritable formation qui peut permettre d’apprendre un nouveau métier.

Les entreprises devaient faire passer cet entretien professionnel dans un premier temps avant le 31 décembre. La date a été repoussée au 30 juin. Autant dire qu’il reste très peu de temps avant la date couperet. Même si, comme l’explique le site Actuel RH, spécialisé dans l’actualité des ressources humaines, la date de la sanction a, elle, été repoussée au 30 septembre. À noter que cette sanction financière de 3 000 euros ne s’applique pas aux plus petites entreprises, celles qui comptent moins de cinquante salariés.

Cet entretien professionnel récapitulatif doit se tenir tous les six ans

Tous les six ans, le salarié a droit à un récapitulatif de son parcours professionnel. Il s’agit d’un état des lieux qui permet notamment de vérifier que le salarié a effectivement bénéficié des entretiens professionnels tout court qui, eux, doivent se tenir tous les deux ans. C’est l’occasion de faire le point sur les perspectives d’évolution professionnelle, les compétences qui ont été développées, les formations qui ont été suivies, les souhaits d’évolution professionnelle, de mobilité, la façon dont l’emploi pourra évoluer à l’avenir. En aucun cas il s’agit d’une évaluation du travail du salarié : on n’est pas dans le cadre de l’entretien annuel d’évaluation. 

Selon un sondage réalisé en mai par la CFTC auprès de 300 de ses délégués syndicaux, 90% d’entre elles ne l’ont pas fait passer, et c’est encore pire dans les plus petites entreprises, celles de moins de 300 salariés. Quand il a été passé, dans la moitié des cas, les formes ne sont pas respectées, à savoir qu’il faut un entretien traçable, dont il existe une copie écrite. En cause un manque de temps, des services RH qui ne peuvent pas faire face à cette nouvelle obligation en temps de crise, et les difficultés liées au fait que certains salariés sont en activité partielle.

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