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Il a fait de sa passion pour le vélo son métier

"C'est mon boulot" avec tout l'été des portraits de "nouveaux entrepreneurs". Ils ont quitté leur vie de salarié pour créer leur boîte... Aujourd'hui, Thierry qui fait de sa passion pour le vélo son nouveau métier, avec "No Limit Cycle", un camion de réparation de vélo à domicile, dans l'Essonne.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Réparer © Fotolia)

Quand on a une passion dans la vie, pourquoi ne pas la convertir en moyen de gagner sa vie. Thierry Barrière a travaillé 22 ans dans une grande société d'outillage. Il accède au bureau d'études. Mais il trouve que l'ambiance de travail change. Il faut gérer des conflits. Passer de plus en plus de temps dans la paperasse. Et puis sa passion à lui, c'est le vélo. Maintenant, son métier, il en parle comme ça.

"C'est super important pour moi, je suis vraiment épanoui dans ce truc. Dans le bureau d'études, j'étais épanoui au début, mais là en plus, c'est dans ma passion : oui, je me régale" .

Le nouveau boulot de Thierry, c'est donc de réparer des vélos. Mais avec une idée nouvelle. A la manière des food trucks qui vont vers les clients, il a créé un "vélo truck", un camion orange dans lequel il répare les vélos. Il se rend chez le client, qui du coup n'a plus à repartir à pied ou à charger les deux-roues dans sa voiture. On voit le camion de No Limit Cycle sur les marchés de l'Essonne, sur les randos à vélos, sur les bases de loisirs. Thierry Barrière va à la rencontre de ses gens. S'il ne s'agissait pas de partager sa passion pour la petite reine, jamais il n'aurait pu faire ça.

Thierry est devenu chef d'entreprise depuis le début de l'année. Avec une conception très modeste du business.

"Il n'y a pas une ambition de devenir le leader de la réparation à domicile dans le vélo. Si j'arrive à me faire plaisir, déjà ! Se faire plaisir et pouvoir en vivre. Je ne suis pas de grossir en chiffre d'affaires pour faire du chiffre d'affaires, je suis avide de satisfaire le client, et si j'arrive à en vivre correctement, au quotidien je serai satisfait".

Pour en arriver là, Thierry Barrière a dû se former : pour être réparateur de vélo, il faut un diplôme. Six mois pour décrocher un certificat de qualification professionnelle. Suivi d'un stage de six mois chez Decathlon. Pour affiner son projet d'entreprise, c'est tout simplement vers Pôle Emploi qu'il s'est tourné. Et il fait partie des clients satisfait.

"Tous les quatre mois, je les ai vu pour faire un petit point. J'ai quand même eu une petite formation sur la création d'entreprise. Et au final j'en ai été satisfait, ça m'a bien aidé".

Pour la partie financière, Thierry Barrière a bénéficié du soutien de l'association France Active. Elle aide les créateurs d'entreprise en apportant un prêt à taux zéro, ce qui permet de décrocher un prêt bancaire. Investissement total : 50.000 euros.

"Le camion, qui était estimé à 18.000 euros et après l'outillage spécifique, pour 4 à 5.000 euros et puis après le stock de composants de démarrage".

Faire de sa passion un vrai métier en apportant un nouveau service dans un secteur encore très traditionnel, ce sont quelques unes de recettes de ces nouveaux entrepreneurs, comme Thierry Barrière.

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