Les entreprises commencent à se préoccuper des conséquences du trop plein de courriels
La messagerie électronique serait responsable d'une perte de productivité estimée à 28% du temps de travail.
C'est une spécialiste de ce qu'on appelle désormais l'infobésité qui avance ce chiffre. L'infobésité, c'est la surcharge, l'obésité, due au trop plein d'information. Mais le surpoids de la messagerie électronique n'est pas seulement à l'origine d'une perte de temps. Selon Caroline Sauvajol-Rialland, maitre de conférence à Science Po Paris, certaines entreprises commencent donc à poser des limites.
Le Syntec, le syndicat des sociétés de conseil, a publié un accord qui a fait beaucoup parlé : il impose une déconnexion des outils de communication à distance de onze heures consécutives pour les 250.000 salariés de cette branche.
A chaque entreprise de s'organiser pour assurer ce temps de "pause numérique". Ce qui se pratique déjà, ce sont des "journées sans emails". Pas forcément la bonne solution, selon Caroline Sauvajol-Rialland.
D'autres entreprises vont plus loin. Le cas de Volkswagen, en Allemagne, est bien connu. Le constructeur interdit les mails après 18 heures. Oui, mais cette mesure ne concerne pas les cadres. En France, Microsoft, par exemple, cadre elle aussi les communications électroniques.En fait, c'est toute la communication au travail qu'il faut repenser, et notamment la place de l'email dans nos échanges.
Les discriminations salariales ne concernent pas que les femmes
En Angleterre, un groupe de dix-huit hommes, employés par une université galloise, ont obtenu à eux tous plus de 600.000 euros de réparation. Ils sont gardiens, plombiers, charpentiers et agents de maintenance. Ils estimaient être moins bien payés que leurs collègues féminines, secrétaires ou employées de bureau situées au même échelon. Devant la justice, leur employeur a fini par reconnaître ses torts. Jackpot 600.000 euros à 18, ça fait quand même 33.000 euros chacun.
Un salarié sur deux d'un grand groupe témoin d'un problème d'éthique
Discrimination, harcèlement, non-respect des règles de confidentialité ou même fraude et corruption : ce sont dans l'ordre les infractions qu'on constaté 48% des salariés des grands groupes français, selon le "Baromètre du climat éthique auprès des salariés des grandes
entreprises", réalisé par BVA pour le groupe La Poste et le Cercle
d'Ethique des Affaires (CEA). Les deux-tiers d'entre eux ne font pas confiance à leur entreprise pour garantir leur protection s'ils dénoncent ces faits.
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