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Pas de chefs, pas de réunions, pas d'horaires de travail : Alan, la start-up qui révolutionne le management

Une cinquantaine de médias, dont franceinfo, se mobilisent mercredi pour un journalisme de solution. Focus sur la start-up Alan, une assurance santé dont l'organisation est très éloignée des codes habituels du monde du travail.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Chez Alan, pas de chefs mais chaque salarié est coaché par un collègue plus ancien (photo d'illustration). (MASKOT / DIGITAL VISION / GETTY IMAGES)

Mettre en avant des initiatives qui apportent des réponses concrètes et reproductibles à des problèmes de société, économiques, sociaux et écologiques : l'initiative est lancée par l'ONG Reporters d'espoir et relayée par quelque 50 médias, dont franceinfo. Parmi les projets identifiés par cette journée consacrée au journalisme de solution, la start-up Alan. Elle se distingue par son organisation en matière de ressources humaines.

Alan est une assurance santé indépendante et 100% en ligne, qui rembourse notamment des séances de méditation. La start-up vient de devenir une licorne, c'est-à-dire qu'elle vaut plus d'un milliard de dollars, alors qu'elle n'a que six ans. Si elle a été choisie par l'ONG Reporters d'espoir comme un modèle à reproduire, c'est pour son management. En effet, chez Alan, il n'y a pas de chefs et pas de réunions. La grille des salaires est transparente et on y pose autant que congés que l'on veut. Et ne parlez même pas d'horaires de travail, il n'y en a pas !

 Des congés à volonté

S'il n'y a pas de chef en tant que tel, chaque salarié a en revanche un coach. Il s'agit d'un employé un peu plus ancien dans l'entreprise. Son rôle est d'accompagner le salarié dans son développement. Il y a quand même, bien sûr, des personnes qui prennnent des décisions. Chaque projet a ainsi son "owner", c'est-à-dire son référent. Celui-ci est chargé de prendre la décision finale mais il doit avoir d'abord exposé son point de vue et recueilli les avis des autres parties prenantes.

Il n'y a pas non plus de réunions chez Alan. Tout se passe donc par écrit, sur la plateforme Github. Cela permet à tout le monde d'avoir accès à toutes les informations, quand il veut et où il veut. Certains y accèdent notamment depuis un autre lieu que leur bureau puisque, chez Alan, 30 des 430 salariés travaillent à l'étranger, chez eux ou dans un espace de coworking. L'idée de la présence au bureau est tout relative. On peut ainsi poser autant de congés que l'on veut, à condition de s'organiser avec ses collègues.

Transparence sur les salaires

Enfin, les salaires sont totalement transparents puisque la start-up a défini une grille de salaire par niveau et années d'expérience qui est naturellement publique. Il y a neuf niveaux et à chacun correspond un salaire. Quand on est embauché, on est placé à un niveau puis, tous les six mois, un comité de trois personnes avec qui l'employé travaille fait le point. Le modèle Alan inspire de plus en plus de jeunes entreprises.

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