Tinder permet désormais de trouver un travail
Télétravail, visioconférences, nouvelles façons de communiquer avec ses collègues : la crise sanitaire a bouleversé notre vie quotidienne au travail. Elle a permis aussi d’inventer de nouvelles façons de recruter. Tinder permet désormais de trouver du boulot.
Terminées les journées portes ouvertes. Finis les salons de recrutement qui attiraient des dizaines de milliers de jeunes et des centaines de recruteurs. Il faut donc inventer de nouvelles façons de trouver des nouvelles recrues. Dernière trouvaille en date : Tinder. Sur le site des candidats à l’amour, il y aussi, depuis lundi 26 avril, des entreprises qui déclarent leur flamme aux postulants.
C’est une entreprise d’intérim, Proman, qui a été la première à franchir le pas. Elle recrute 1 000 personnes. Des préparateurs de commande, des caristes, des agents d’exploitation logistique, des manutentionnaires. Si vous passez en revue les profils d’hommes ou de femmes à la recherche de l’âme soeur, vous tomberez peut-être sur l’une de ces annonces : "J'ai flashé sur toi. Scanette recherche agent d’exploitation prêt à s’engager" ou encore "une relation qui cartonne. Colis solitaire recherche préparateur de commande emballé."
Les grandes entreprises font appel à Tinder
Si on "swipe" sur ces annonces, on peut vraiment postuler sur Tinder. C’est à dire si l’on glisse le doigt vers la droite, qu’on la sélectionne, alors on est redirigé vers le site internet de l’agence d’intérim et il ne reste plus qu’à postuler. Grâce à la géolocalisation, pilier de Tinder, on est en contact avec les offres près de chez soi.
Ce n’est pas la première fois que les recruteurs s’attaquent aux réseaux sociaux préférés des jeunes. Tiktok, Instagram, Snapchat… Plus rien ne résiste aux entreprises qui veulent se rapprocher de leurs cibles et ont compris qu’il fallait parler leur langage. Et ça marche. Système U a recruté ainsi sur Tiktok 60 bouchers. L’entreprise de services informatiques de haut vol Cap Gemini a aussi prévu d’y chercher ses nouveaux ingénieurs. La SNCF, la Police nationale, la mairie de Paris, BurgerKing… on ne compte plus les entreprises qui vont à la pêche aux "jeunes" candidats sur leurs réseaux sociaux préférés.
En raison de la crise, les points de rencontre entre les candidats et les entreprises qui recrutent n’ont jamais été aussi nombreux. La tendance ne s’inversera évidemment pas quand on en sera sorti. Une bonne nouvelle pour la fluidité du marché de l’emploi.
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