Difficile de boucler les fins de mois : et si vous demandiez une avance sur salaire

La rentrée est un moment où il y a beaucoup de dépenses : les inscriptions, les rattrapages d’impôts, la taxe foncière, et c’est parfois un peu compliqué côté finances. Les conseils de Fanny Guinochet.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Acompte ou avance, tous les salariés, que ce soit CDD, CDI, peuvent en demander (Illustration) (MATHISWORKS / DIGITAL VISION VECTORS / GETTY IMAGES)

Période délicate en ce début de rentrée, les salaires ne suffisent pas toujours à régler tous les frais, scolarité, impôts, abonnements. Quelles solutions trouver ?  Décryptage avec Fanny Guinochet. 

franceinfo : Une solution existe pour éviter les découverts à la banque, ce sont les avances ou acomptes sur salaires ?

Fanny Guinochet : Vous pouvez demander à votre patron qu’il vous verse de l’argent, avant la fin du mois. Deux possibilités : bénéficier d’un paiement anticipé d'une partie de votre salaire pour des heures de travail qui n'ont pas encore été effectuées. C’est L’avance sur salaire. Ou bien, l’acompte sur salaire.

Vous demandez à être payé avant la fin du mois pour un travail déjà effectué. La somme de l’acompte sur salaire est alors calculée en fonction des heures déjà accomplies, avant que la fiche de paie ne soit faite.

En général l’acompte est versé le 15 du mois en cours, et à la fin du mois, cet acompte est déduit du montant du salaire mensuel net à payer. Acompte ou avance, tous les salariés, que ce soit CDD, CDI peuvent en demander, sans être d’ailleurs obligé de motiver votre requête, c’est-à-dire, expliquer pourquoi vous avez besoin de cet argent.

Est-ce que l’employeur peut refuser ?

Oui, l’avance sur salaire, c’est-à-dire de l’argent avancé pour un travail que vous n’avez pas effectué, n’est pas un droit prévu par le Code du travail, le patron peut parfaitement dire non, parce que ça revient à un prêt, c’est à son bon vouloir.

Et l’acompte sur salaire ?

C’est différent parce que c’est régi dans le Code du travail et votre employeur est tenu d’accepter votre demande d’acompte, à condition toutefois que ce soit votre première demande ce mois-ci. Et que ça ne dépasse pas la moitié de votre salaire.

Toutefois, si vous avez obtenu un premier acompte, et que vous en sollicitez  un autre, votre employeur peut alors vous refuser une seconde fois, il est possible de verser l'acompte en espèces, mais dans la limite de 1500 euros.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.