C'est mon époque. Le marché des lunettes est en pleine expansion
Le salon de l'optique se tient jusqu'à lundi à Villepinte, à Paris. Toutes les dernières nouveautés y sont présentées.
C'est le plus ancien des salons professionnels de l'optique ; le Silmo a fêté ses 50 ans à Villepinte, où il s'est tenu du 6 au 9 octobre. C'est là, au mondial de l'optique que sont rassemblées les tendances des prochaines années, un secteur particulièrement créatif.
En cinq ans, on est passé de 2 000 à 3 000 marques de lunettes : de grands noms de la mode profitent du salon pour présenter leur première collection, comme Longchamp, Maje ou Sandro. Les licences, Dior et Chanel représentent aujourd'hui 30% du marché. C'est le luxe accessible, un peu comme les parfums des griffes depuis les années 1980. Ces licences gagnent du terrain sur les 20 % des lunetiers traditionnels. Les 50% restant reviennent aux marques distributeurs Atol, Krys ou Afflelou.
Un marché de 6,5 milliards d'euros
Au total le marché français dépasse les 6,5 milliards d'euros. Sept adultes français sur dix ont des troubles de la vision. La population vieillit et les jeunes n'y coupent pas, entre la lumière bleue des écrans dont on se protège et puis cette "épidémie de myopie" qui touche les enfants des villes en particulier.
Le marché de l'enfant se développe avec plus 8% de croissance l'an dernier contre deux ou trois pour le secteur en général, Les marques mode sont entrées dans la danse : Eleven Paris, Polaroid mais aussi les personnages, de Winny l'ourson à Spiderman. On ne considère plus les enfants à lunettes comme des binoclards.
Pour eux aussi on parle d'accessoires et pour les adultes, les matériaux évoluent. On combine métal et acétate ou bois et métal. Les couleurs sont même de retour mais discrètes, mates ou avec des effets de transparence ou chinées.
L'impression 3D pour du sur-mesure
Dominique Cuvillier, expert du secteur et auteur du Grand Livre des lunettes, voit venir trois nouvelles formes : "le soft pentagon" avec une légère pointe en haut et un carré en bas ; un "round polygon six côtés", une pointe en haut, une en bas ; et puis "l'oval potato" qui fait évoluer le rond. C'est possible grâce au pas de géant de la technologie du verre beaucoup plus léger. Le cul de bouteille, c'est terminé.
Le prochain bond, c'est l'impression 3D. Grace à cette technique, le japonais Hoya propose déjà du sur-mesure. Il paramètre notre visage et imprime les montures autour des verres une précision sans faille. Fini le travail d'ajustement des branches pour bien tomber sur le nez.
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