Découvrir le Paris de Brassens
À l’occasion du centenaire de sa naissance, partons sur les pas de Georges Brassens à Paris. Le Sétois y a vécu pendant 40 ans…
Le 29 octobre 1981, le quotidien Libération titrait : "Brassens casse sa pipe". Le Sétois aurait eu 100 ans le 22 octobre prochain.
Se promener dans le Paris de Brassens, c’est découvrir des lieux comme l’immeuble du 173 rue d’Alésia, dans le 14e arrondissement. Sa première adresse. Il n’a pas 20 ans, quand en février 1940, Brassens est hébergé ici chez sa tante Antoinette. Celle-ci possède un piano. Il apprend à en jouer grâce à la fameuse Méthode Rose chinée à la Porte de Vanves. "Moi les voisins, je les emmerde", disait-il, provocateur. Car au lieu d’utiliser les pédales du piano, il tapait du pied !
Serge Hureau, co-directeur du Hall de la chanson à Paris, rappelle que "Ce sont ses mésaventures de jeunesse, qui ont poussé Brassens à trouver refuge dans la capitale en 1940. Car adolescent, Brassens commet un vol avec des copains, vol qui est suivi d’un procès, où il sera condamné à une peine de sursis. Considéré comme un délinquant, sa mère lui assène qu’il est la honte de Sète."
Ce drame sert de fil conducteur au spectacle hommage, La mauvaise herbe, joué dans la capitale, sur la scène du Hall de la chanson, jusqu’au 21 octobre. Dans le décor d’un cimetière stylisé, Alexandra Lacour, Arthur Goudal, Lucie Durand et Baptiste Chabauty revisitent en version acoustique le répertoire du poète anarchiste : Les quatre bacheliers, le Fossoyeur, en passant par Le fantôme… Brassens y regarde en face le pardon et la mort.
Dans le Paris occupé, Brassens est manœuvre dans un atelier des usines Renault, il passe beaucoup de temps à la bibliothèque municipale du quartier, il dévore Baudelaire et Verlaine… Il a aussi habité au numéro 9 de l’impasse Florimont du 14e arrondissement, dans une toute petite bicoque jouxtant une station essence. La maisonnette appartenait à la couturière Jeanne Le Bonniec.
En accord avec Marcel, son mari, Jeanne accepte en 1944 d’héberger Brassens. Il y restera 22 ans. Ni gaz, ni électricité, ici on se lavait à l’eau froide. Au milieu d’animaux… Beaucoup pensaient qu’il avait vécu plus richement que ça…
Dans le quartier Plaisance, dans le 14e arrondissement, on imagine Brassens en train d’aborder sa compagne d’origine estonnienne, Joha Heiman, qu’il appelait Püpchen, petite poupée. Ils n’ont jamais vécu sous le même toit. C’est à elle que s’adresse la "Non demande en mariage".
Brassens a fini par quitter le 14e arrondissement pour le 15e où il a acheté la pimpante maisonnette de la rue Santos-Dumont. A un jet de marguerites, les amoureux se bécotent sur les bancs publics du parc Georges Brassens. Et ils y dansent ! Grâce au bal gratuit avec orchestre, organisé sur place ce dimanche 17 octobre, pour se déhancher sur ses musiques mâtinées de jazz, tarentelles et sardanes... Brassens puisait dans toutes ces influences !
EN PRATIQUE
Brassens, La mauvaise herbe, jusqu’au 21 octobre 2021. Les jeudis et vendredis à 20h, les dimanches à 16h Durée 1h30 Tarifs Plein 18 euros / Réduit 13 euros / Solidaire 5 euros.
Le Hall de la chanson (Centre national du patrimoine de la chanson) parc de la Villette (derrière la Grande Halle) : 211 avenue Jean-Jaurès, Paris 19è
Le premier bal sera donné dimanche 17 octobre à 15h30 dans le 15e parc Georges Brassens- et le deuxième bal, le jour de sa naissance, le mercredi 22 octobre, à 18h30 dans le 14e sur l’Esplanade de la mairie.
Réservations sur lehalldelachanson.com
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