"Tous au cirque !" partout en France tout le week-end
Avec les arts de la rue, le cirque moderne est le spectacle vivant le plus pratiqué dans l’Hexagone. Cet art dynamique et de proximité se renouvelle sans cesse : sous les chapiteaux, en plein air, mais aussi dans les théâtres et les musées. Il s’est aussi largement ouvert à l’ensemble des arts. "C’est un cirque qui fait appel aux arts plastiques, à la vidéo, aux univers multimédias, au théâtre, au chant, à la musique contemporaine et moderne", éclaire le président de Territoires de cirque, Jean-Marie Songy.
Avant les années 1980 le cirque était selon ce dernier "sans voix politique". De la performance, de la beauté mais pas de polémiques. Les temps ont changé. "Aujourd’hui, il y a des artistes qui colportent des revendications liées à l’écologie, aux mœurs, à l’équité, confie le spécialiste. Ce sont des colporteurs d’idées et de sensations, de divertissement. Et je crois vraiment que le cirque a pris ce risque-là, c’est-à-dire d’être peut-être plus proche de la dramaturgie que de la sensation."
Dimanche 17 novembre, sous le chapiteau de La Roquette-sur-Siagne à 7 km de Cannes, la compagnie "Le doux supplice" présente "En attendant le grand soir". Ce spectacle original mêle portés acrobatiques qui swinguent et danses populaires traditionnelles. Son metteur en scène Pierre-Jean Bréaud détaille : "Il y a une ronde du Quercy, la bourrée auvergnate ou la gavotte bretonne de l’Aven. Il y a aussi des références au tango, à la bourrée auvergnate, à la tarentelle, à la pizzica italienne et la gavotte bretonne, il y a donc plein de références."
Tout cela est mis en musique par un DJ-clown ! L’énergie contagieuse gagne bien vite le public invité à rejoindre la piste de cirque, transformée en dancefloor. Une véritable liesse collective. Et ça voltige ! "On joue à danser. Et tout ça crée une grande aventure, les gens vivent une aventure avec nous, et ce qu’ils nous renvoient, c’est que ça fait du bien. On sent que c’est une expérience qui n’est pas commune."
La création "Révolte ou tentative de l'échec" de la compagnie Les Filles du Renard Pâle, qui se produit dans la ville de Foix, dévoile le cheminement qui mène à la révolte contre l’injustice avec l’idée d’avancer ensemble.
Sur scène, trois circassiennes et deux musiciennes portent haut les couleurs du rock électro qui rythme des bagarres aériennes exécutées par des funambules. C’est fort ! Et comme le dit Jean-Marie Songy : "Il y a quelque chose qui vous attrape dans le cirque. Vous êtes attrapé par une sensation de vertige, et ça, c’est quand même quelque chose d’assez unique."
Toute la programmation sur le site de La nuit du Cirque tout le week-end en France.
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