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Du social dans le 8ème arrondissement de Paris

Des logements sociaux dans le très chic 8ème arrondissement de la capitale. La première pierre de cet énorme projet a été posée à la mi-journée. À deux pas des Champs-Elysées.
Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris,chargé du logement © Gettyimages)

Sous un grand soleil (étrange), il tient une truelle à la main. Le geste est un peu maladroit. Le paquet de béton, manque de tomber sur ses chaussures. Mais, ça le fait rire. Lui, c’est Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris, en charge du logement. Autant dire, quasiment le numéro deux d’Anne Hidalgo, tant le logement social est une priorité, affirme-t-elle. Ian Brossat a peut-être du mal à manier la truelle, mais en matière de mots, il est hyper à l'aise. Le jeune élu, membre du Parti communiste français, n’a pas assez de mots, pour dénoncer les ghettos de riches. "Je suis très très heureux de poser cette première pierre, ici…il faut que les gens puissent, de plus en plus, vivre dans les quartiers où ils travaillent" , lance-t-il

Trois communistes

"Mais il faut aussi, équilibrer, et répartir le logement social, dans tous les quartiers ", ajoute Ian Brossat. Aujourd’hui, c’était donc au tour, du chic 8ème arrondissement, de se plier à la règle. Et de se voir cerné par… des communistes. Non seulement Ian Brossat, que je viens de  présenter, mais tout près de lui se tient Danièle Premel, conseillère communiste de paris, et présidente d’Elogie (bailleur social). Ajouter à cela. Jacques Baudrier, un élu, chargé de l’architecture, à la mairie de Paris, le 3ème communiste, de cette affaire !

Ce n’est plus un rassemblement, c’est une OPA des  "rouges" sur les quartiers distingués de Paris, me dis-je. Tout sourire, la bande des trois, nous embarquent dans une visite des lieux.

"Nous sommes à quelques pas des Champs-Elysées, il y aura, là, un foyer pour jeunes travailleurs" , insistent-ils. "20.000 mètres carrés au total. Vous voyez, là, il y a une crèche, un centre d’animation, avec des activités pour tous".  Je suis aveuglée par le soleil, j’aperçois un commissariat à l’entrée.

"Il va être détruit, et sera reconstruit, dans l’un des immeubles de logements sociaux" , explique pas peu fière la joyeuse bande. Un beau mélange des genres.

La D'Artagnan du 8ème

Mais au fait, le maire du 8ème, il en pense quoi ?

Elle en pense du bien. Car Elle, (qui n’est pas communiste), pourrait presque faire partie de la bande des trois  ou plutôt des quatre. Atos, Portos, Aramis, Et Elle, le d’Artagnan du 8eme arrondissement de Paris. Un d’Artagnan d’origine vietnamienne, comme l’est Jeanne D’hauteserre

"Il y aura ici, des bureaux, des commerces,  dit-elle. Un centre sportif, une maison des associations et des logements car tout le monde a le droit de vouloir vivre près de son travai let tout le monde a le droit d’accéder à un logement décent ". Jeanne, le 4ème mousquetaire, membre du parti Les Républicains. Et ça fait des vagues. Comme une tache. À l’image de cet ïlot social.

Je la regarde. Petit bout de femme, à la démarche sûre. Fière de ces 20.000 mètres carrés. Elle avait oublié de me montrer quelque chose : la piscine municipale du 8ème arrondissement est installée là. Pour pouvoir nager, il faudra donc venir se mêler, à tout cela. Mixité, à marche forcée. Mélange, obligatoire. D’Artagnan a encore frappé .Et ça, ce n’est pas… pour lui déplaire

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