"On peut trouver des vins à moins de 8 euros qui sont de très bonne qualité", Christopher Hermelin, directeur de la marque Nicolas

L’entreprise, deux fois centenaire, réalise 300 millions de chiffre d’affaires annuel. Nicolas compte 506 magasins en France et 50 à l’étranger, qu’il possède en propre dans son immense majorité. Un tiers de ses magasins est à Paris.  

La démocratisation du vin en bouteille 

Nicolas, c’est Louis Nicolas, un entrepreneur de génie qui va révolutionner le commerce du vin. A l’époque, pour consommer, il fallait se rendre dans une taverne, ou acheter une barrique ; ce qui était réservé à une clientèle très aisée. Louis Nicolas va avoir l’idée de reprendre l’usage, qu’on avait alors en Angleterre, de vendre le vin dans une bouteille en verre.

C’est un succès, son premier magasin, situé au 53, rue Sainte Anne à Paris ne désemplit pas. Il va rapidement ouvrir trois autres dépôts dans la capitale. Sa deuxième idée de génie va avoir lieu en 1840 lorsqu’il met en place la livraison à domicile. Dès lors, le vin va entrer dans la maison de chaque français, et fera la fortune de Louis Nicolas.  

Des affiches iconiques

La notoriété de Nicolas s’est affirmée grâce à une communication publicitaire intense, notamment en affichage avec l’apparition de Nectar en 1922, à l’occasion du centenaire de Nicolas. Né du crayon de l'affichiste Dransy, et inspiré d’un livreur de la maison nommé Le Paven, le frêle livreur moustachu aux yeux en soucoupe, chargé de bouteilles dans chaque main, connut un succès populaire immédiat et indiscuté. Devenu l’emblème incontesté de la Maison Nicolas, les publicitaires donneront chaque année à Nectar un nouvel aspect, et cela pendant plus de 50 ans.  

Foire aux vins : un rendez-vous qui n’est pas que masculin

"La foire aux vins est un moment important pour Nicolas mais nous ne sommes pas dans la même logique que la grande-distribution",explique Christopher Hermelin. "C’est pour nous l’occasion de renouer avec notre clientèle après les vacances, en lui proposant de nouveaux vins avec des prix qui respectent à la fois le vigneron et le client, cela va de 4,45 à 44 euros. L’idée est que ce soit le plus accessible pour le plus grand nombre."

Enfin, "si historiquement le vin était un produit masculin poursuit Christopher Hermelin, les choses sont en train  de changer. Aujourd’hui, quand vous regardez nos acheteurs, nous sommes pratiquement à 50/50. Les jeunes femmes, trentenaire et quadra, se sont prises de passion pour le vin et achètent. Et cette féminisation du vin se voit aussi par la multiplication des femmes cavistes, d’œnologues et maîtresses de chais."