Ricoré : la marque qui veut bousculer le marché du café

Plus de 70 ans après sa création, l'enseigne veut profiter d'un retour de la chicorée sur le devant de la scène pour moderniser son image et toucher plus de consommateurs.
Article rédigé par Victor Matet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Christelle Arrighi, directrice marketing de Ricoré. (VICTOR MATET / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

C'est un refrain que les générations adeptes des publicités à la télévision n'ont pas oublié. L'ami du petit-déjeuner a pourtant disparu de la communication de la marque en 2006. Était-il devenu un peu dépassé ?

"Non, se défend Christelle Arrighi, directrice marketing de Ricoré. Le plus gros défi c'est d'allier tradition et modernité. D'ailleurs, la marque se porte très bien puisqu'elle est en croissance aujourd'hui de 6%. Il se boit aujourd'hui en France 40 tasses par seconde pour 0,08 euro par tasse. C'est trois fois moins cher qu'une dosette de café par exemple". 

7% du marché du café

Christelle Arrighi met aussi en avant les vertus nutritionnelles du produit : "riche en fibres, en magnésium, en antioxydants". Et la fabrication en France : "Cocorico, Ricoré est fabriqué à Dieppe, en Normandie, avec de la chicorée qui vient du nord de la France."

Des arguments qui pèsent pour l'instant bien peu, face à l'écrasante domination du café. La directrice marketing reconnaît que la chicorée ne représente "que 7% des ventes sur le marché".

Plus de 70 ans d'histoire

Aujourd'hui consommée en grande majorité par des clients de plus de 50 ans, la marque est née en 1953, à Marseille. Ricoré vient de la contraction de Henri Nestlé et chicorée. Elle a ensuite été transférée en 1970 dans l'usine de Dieppe, en Normandie, qui emploie aujourd'hui 410 personnes.

La chicorée, racine qui pousse dans le nord de la France, inquiète désormais ses producteurs. Plus précisément, l'interdiction cette année d'un herbicide qui menacerait selon eux les futures récoltes. "Pas celles de la marque", tempère Christelle Arrighi.

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