Cet article date de plus de cinq ans.

Cahier de vacances. Le bob

Tous les jours, Fabien Randrianarisoa raconte un objet qui symbolise l'été. Aujourd'hui, le bob. Apparu au début du XXe siècle, et popularisé par la marine américaine lors du débarquement en 1944, le bob est devenu un vrai morceau de patrimoine français.

Article rédigé par franceinfo - Fabien Randrianarisoa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Sur la plage en été, le bob est indispensable pour protéger de la chaleur la tête des enfants. (SIGRID OLSSON / MAXPPP)

Si le bob était une religion, le Tour de France en serait la grand-messe. Sur le bord des routes, les fidèles se pressent par milliers, Michel en tête : "Moi je suis le plus heureux des papes. J'aime le bob parce qu'on est bien protégé. C'est pas les casquettes où il n'y a qu'un côté. Le bob, on le met sur la tête, il ne faut pas avoir peur d'être ridicule."

Ridicule ? Pas partout. Le bob est arboré fièrement sur tous les aérodromes de France. Il est couvre-chef des as du manche : les pilotes de planeur.

Indispensable pour tout voir dans un planeur

Jacques Vincent est instructeur au club Vercors Vol à Voile à l'aérodrome de Romans-Saint-Paul (à Romans-sur-Isère dans la Drôme). Il pilote lui-même depuis ses 15 ans.

"Le bob est vraiment le couvre-chef d'excellence. À partir du moment où on a quelque chose qui est simple, qui est léger, qui est souple, qui protège de la température et qui surtout n'a pas de visière, pour pouvoir regarder vers le haut, c'est adéquat, explique l'instructeur. Il faut savoir que la température dans une verrière quand on la ferme au moment du décollage, il fait rapidement 40°C, d'où la possibilité d'insolation. C'est pour ça qu'on porte des bobs."

"On a une vitesse de chute de 4 m/s, on vole à 110 km/h

Jacques Vincent

à franceinfo

Et c'est à cet instant précis que j'ai cru avoir une bonne idée : le mieux pour comprendre est d'être en situation donc faire un petit vol. "On va partir, je vois par contre que tu n'as pas de bob. Il nous en reste toujours de côté, des bobs oubliés... en tout cas il est tout à fait dans le style. Et surtout, il faut mettre le parachute", conclut Jacques Vincent.

Pour voler, un pilote de planeur a besoin de repérer les courants d'air chaud et donc de lever la tête d'où le bob. Malgré toutes ces qualités, il faut quand même reconnaître que le bob n'est pas un casque. Mais ça, on y pense seulement quand vient l'atterrissage...

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.