Carte postale. Le Train Jaune, dans les Pyrénées-Orientales
Tout l'été, Sophie Jovillard vous emmène sur les routes de France à la découverte d'un lieu. Mardi, le Train Jaune dans les Pyrénées-Orientales.
Si vous vous baladez du côté du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes cet été et que vous entendez parler du Colibri, ne cherchez pas un petit oiseau, il s’agit bien du Train Jaune ! Une ligne emblématique pour la région, symbole du pays catalan qui a plus de 100 ans. Rien de mieux que les voyages en train pour prendre le temps d’admirer le paysage. Une découverte à un rythme lent surtout quand il s’agit des lignes régionales. Je trouve qu’il y a derrière les déplacements en train une façon plus poétique d’envisager le voyage. Faisant partie des moyens de transports les moins polluants après la marche à pied, le vélo et la trottinette bien sûr, on aurait tort de ne pas utiliser le ferroviaire.
À la fois ligne classique et touristique, le Train Jaune parcourt 63 km et gravit 1 200 mètres de dénivelé. Vitesse moyenne 30 km/h. C’est cette lenteur qui fait son charme. Je vous conseille vivement de monter à bord côté fenêtre. Il y a de belles choses à voir sur son parcours. Il relie Villefranche-de-Conflent à Latour-de-Carol , en passant par la plus haute gare de France à Bolquère à 1 593 mètres.
Une voie de communication indispensable
La mission première du Canari était de relier les hauts plateaux catalans isolés au reste du département. Au-delà des paysages de montagne qui défilent, ce sont les ouvrages d’art sur la ligne qui sont remarquables : ponts , tunnels, viaducs. Cet été vous pouvez profiter d’un wagon découvert pour admirer, par exemple, le viaduc Séjourné, suspendu à 65 mètres au dessus du sol. Le pont Gisclard qui donne le vertige quand on se penche vers le précipice qu’il domine. Considéré comme étant le premier pont ferroviaire métallique de France, il est classé aujourd’hui monument historique.
Le train met trois heures d’un bout à l’autre de la ligne, je vous conseille de prendre votre temps et de faire un aller-retour dans la journée, attention dans 14 des 21 gares desservies, le train ne s’arrête que si vous le demandez au contrôleur. Ça vous donnera l’occasion de discuter avec lui, souvent les habitués du Colibri sont tous des passionnés. Si vous avez les gambettes qui vous démangent vous pouvez faire escale : des églises romanes, des citadelles Vauban, des fours solaires. Vous ne manquerez pas de choses à visiter. Je vous conseille tout de même de bien vérifier les horaires pour repartir. Faites un signe au conducteur, il s’arrêtera à quai. Souhaitons au Train Jaune encore de belles années devant lui. Il existe des associations de passionnés qui le chouchoutent. Prévoyez la journée et choisissez votre parcours, les billets s’achètent aux guichets ou directement à bord.
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