Les Shadoks
29 avril 1968. Dans la France de Fernand Raynaud et du général de Gaulle il n'y a qu'une chaîne de télévision. Juste après le journal, un oiseau apparaît à l’écran. Il est aspiré par un trombone : puis apparaissent les mots : "et voilà le Shadok".
C'est l'histoire d'oiseaux bêtes et méchants dont la devise pourrait etre "tout effort est vain". De drôles d'oiseaux sur une planète lointaine qui passent leur temps à se taper dessus avec un marteau, à périr de divers fléaux ou à pomper pour rien. Le dessin est très shématique. Pour dessiner un Shadok, le plus important c’est de bien placer les yeux. Ensuite, on trace des poils au dessus avec un point au bout de chaque poil. On met trois doigts aux pattes. Après on fait ce qu'on veut. Du moment qu’il y a un bec, des yeux bien placés, des poils, ça marche…
C'est un graphiste d'agence publicitaire nourri à l'humour absurde américain, Jacques Rouxel qui a l'idée d'une sorte de comic strip pour la télévision. une série dont les épisodes dureraient 30 secondes, à projeter avant ou après le journal. L'idée est retoquée. Mais au service de la recherche de l'ORTF, l'ancètre de Radio France et France Télévisions, le patron, le grand compositeur contemporain Pierre Schaefer, décide d'en faire une série courte, programée à 20h30. Il explique : ça sera de "l'intervention surprise", de la "réanimation".
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