C’est une chanson qui nous ressemble. Georges Moustaki, un amoureux en français

Georges Moustaki, chanteur à l’identité plurielle et enraciné dans la langue française, noue avec la musique et les artistes du Brésil une relation singulière, au long d’une carrière marquée par le plaisir des voyages et de la découverte de musiques lointaines.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le chanteur grec Georges Moustaki, né Joseph Mustacchi, le 23 novembre 1972. (BELGA / AFP)

En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées. 

Beaucoup de francophones ont appris, dans cette chanson de Georges Moustaki, le nom de Bahia – nom sous lequel on a pris l’habitude, ici en France, d’appeler la ville de Salvador de Bahia. Mais peu importe, c’est le Brésil, le beau Brésil que célèbre Georges Moustaki.

Georges Moustaki chante et parle la langue du Brésil, dans cette chanson et dans quelques autres, comme ici dans un enregistrement en public de 2003. On le sait : il est né à Alexandrie en Égypte, dans une famille juive grecque dans laquelle on lui parle surtout en italien, alors qu’il apprend l’arabe dans la cour de récréation et français dans la salle de classe.

Alors, qu’il écrive pour d’autres ou pour lui, Moustaki se promène déjà dans une géographie généreuse et sensible avant de devenir une vedette en 1969 avec Le Métèque. Par exemple, pour Édith Piaf, il écrit en 1958 une chanson située quelque part en Californie ou au Nouveau-Mexique, ou se souvient de la musique arabe de son enfance en 1960 sous le pseudonyme d’Eddie Salem.

Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :

Georges Moustaki, Bahia, 1977

Georges Moustaki, Bahia (en public à Berlin), 2003

Édith Piaf, Eden Blues, 1958

Eddie Salem (Georges Moustaki), J'ai déjà dit non, 1960

Georges Moustaki, Donne ton rhum à ton homme (en public à Bobino), 1970

Antonio Carlos Jobim, Aguas de março, 1973

Georges Moustaki, Les Eaux de mars, 1973

Toquinho et Vinicius de Moraes, Cotidiano n° 2, 1973

Georges Moustaki, Le Quotidien, 1973

Georges Moustaki, Bahia (en public à l'Olympia), 1977

Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.

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