C’est une chanson qui nous ressemble. Salvatore Adamo, un slow au Japon
En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.
En 1963, l'industrie de la musique est en pleine révolution commerciale, esthétique, spirituelle même. Mais elle a toujours des principes. Salvatore Adamo a écrit, composé, enregistré une chanson qui parle de l'hiver. Et ce serait raisonnable, lui dit-on, d'attendre l'hiver pour la sortie. Adamo insiste, il a bien raison, Tombe la neige est un tube de l'été. Mais c'est aussi l'époque, où il n'y a pas de saison, pendant laquelle Adamo n'a pas de succès. Il enchaîne les tubes à une fréquence qui, même à l'époque, a peu d'équivalents.
Et encore, je n'ai pas cité Vous permettez monsieur, Les filles du bord de mer, Le barbu sans barbe. Non, je n'ai évoqué que des slow. C'est important le slow. Aujourd'hui, il y a le téléphone pour tous les adolescents, il y a les réseaux sociaux, les sites de rencontres et surtout une liberté des jeunes filles qui n'est pas celle de 1963. À l'époque, la danse est souvent le seul moyen licite, aux yeux des parents, pour qu'un garçon approche une fille. Si vous m'écoutez en famille, que les baby-boomers racontent aux jeunes gens l'importance du slow pendant quelques lustres. Et donc Tombe la neige est un magnifique slow. Et les chansons magnifiques arrivent parfois aux oreilles de gens que l'on n'attendait pas.
Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :
Salvatore Adamo, Tombe la neige, 1964
Salvatore Adamo, Quand les roses, 1964
Salvatore Adamo, La Nuit, 1965
Salvatore Adamo, Laisse mes mains sur tes hanches, 1965
Fubuki Koshiji, Yuki ga furu, 1973
Salvatore Adamo, Yuki ga furu, 1969
Salvatore Adamo, Laisse mes mains sur tes hanches, 1965
Salvatore Adamo, Tombe la neige (en public), 1992
Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.
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