La chanson perpétuelle de la moralisation de la vie politique

Le procès de dirigeants du Rassemblement national nous le rappelle : cela fait longtemps que la culture populaire réclame un personnel politique irréprochable.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le procès des assistants parlementaires du Rassemblement national. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Voici qui est bien envoyé contre le gouvernement corrompu, hypocrite, voleur – là, ce n’est qu’un passage du dernier couplet. L’enregistrement date de 1992, mais cette chanson – Le cabinet du 29 octobre ou en avant la corruption de Serge Kerval a été écrite en 1847, quelques années après l’arrivée au pouvoir de Jean-de-Dieu Soult, président du conseil du gouvernement. Cela nous confirme que la France marche au naufrage depuis longtemps, et que les brigands sont au gouvernement depuis fort longtemps.

(D’ailleurs, une parenthèse, cette chanson a été écrite par Jules Verne – oui, l’inventeur de la science-fiction, est aussi l’auteur d’opérettes, d’opéras-comiques et de chansons satiriques, dont celle-ci.)

Alors que Marine Le Pen et d’autres responsables du Rassemblement national attendent le verdict dans leur procès, on entend, dans le monde politique, les échos des propos de Jordan Bardella appelant à l’exemplarité des candidats et des responsables de son parti – et de tous les partis par la même occasion.

 

Dans le premier épisode de Ces chansons qui font l’actu ce week-end, vous entendez des extraits de :

Serge Kerval, Le cabinet du 29 octobre ou en avant la corruption, 1847 (enregistrement de 1992).

Darcelys, Fais pas l'couillon, 1935

Montéhus, Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement, 1912

Léo Ferré, Paris canaille, 1953

IAM, Demain c'est loin, 1997

Jean-Jacques Goldman, C'est pas vrai, 2001

Gilbert Bécaud, Tu le regretteras, 1965

Serge Kerval, Le cabinet du 29 octobre ou en avant la corruption, 1847 (enregistrement de 1992)

 

Vous pouvez également suivre l'actualité de cette chronique sur X (ex-Twitter).

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.