Le plastique envahit la chanson
Même la plus cinglante ironie peut avoir un air de bon vieux temps. En 1955, Léo Ferré se demande comment on peut chanter le temps du plastique – puisque le plastique commence à bouleverser la vie des Français avec de nouveaux objets, de nouvelles sensations, de nouveaux désirs modernes.
Et, peu après, Catherine Sauvage reprend la chanson de Léo Ferré. On ironise toujours. On n’en est pas à l’époque actuelle, où l’on n’en finit pas de réaliser quel poison sont les matières plastiques – poison pour les océans, poison pour la biodiversité – et aussi poison inattendu, comme les risques potentiels récemment révélés du fameux plastique noir, utilisé notamment pour fabriquer des ustensiles de cuisine.
Et pourtant le plastique est partout, sans que l’on s’en rende forcément compte. Par exemple, quand la formidable chanteuse Clarika a sorti son premier album en 1996, elle ne s’était pas forcément rendu compte qu’il y avait autant de plastique dans ses chansons. Voici trois extraits de cet album.
Dans le second épisode de Ces chansons qui font l’actu diffusé ce week-end, vous entendez des extraits de :
Léo Ferré, Le Temps du plastique, 1955
Catherine Sauvage, Le Temps du plastique, 1956
Clarika, Beau comme garçon, 1996
Clarika, Le Cimetière des choses, 1996
Clarika, Manger les fleurs, 1996
Petula Clark, Plastic Roses, 1966
Serge Reggiani, Il ne faudra jamais, 1977
Benjamin Paulin, Les Fleurs en plastique sont éternelles, 2012
Ginette Reno, Cœur en plastique, 1996
Jacques Dutronc, Le Bras mécanique, 1975
Tryo, L'Air du plastique, 2008
Francis Cabrel, Le Pays d'à côté, 2015
Philippe Léotard, Le Temps du plastique, 1994
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