Les couplets tragiques de l'enfermement psychiatrique
Il faut se souvenir d’où l’on vient. En 1974, cette chanson interprétée par Serge Reggiani, Villejuif, marque l’opinion. Elle évoque l’hôpital Paul Guiraud de Villejuif, et son unité pour malades difficiles, où sont placés d’office des personnes pour les dangers qu’elles représentent pour elles-mêmes ou pour la société.
La tragédie de Reims a ramené dans l’actualité, pour la énième fois, la misère de la médecine psychiatrique, dont on a l’impression désespérante qu’il faut des drames sanglants pour qu’elle semble éveiller l’intérêt des pouvoirs publics. Mais, pour autant que notre culture populaire soit le reflet de notre conscience collective, cela fait très longtemps que les chanteurs en parlent. Et nos artistes ont toujours été émus par les souffrances des malades.
Parmi toutes les chansons écrites autour de la question des placements d’office, un texte de Michel Rivgauche, mis en musique par Marguerite Monnot, a beaucoup ému, à l’aube des années 60, par la voix d’Édith Piaf.
Dans le second épisode de Ces chansons qui font l’actu, diffusé ce week-end, vous entendez des extraits de :
Serge Reggiani, Villejuif, 1974
Édith Piaf, Les Blouses blanches, 1960
Alain Kan, Les Blouses blanches, 1976
Martha Wainwright, Les Blouses blanches, 2009
Patricia Kaas, Les Blouses blanches, 2014
Juliette Gréco, La Folle, 1972
Serge Gainsbourg, Lunatic Asylum, 1976
Cany, Je ne suis pas un schizophrène, 1971
Kamini, Schizophrène, 2007
Kamini, Psychostar Show, 2007
Édith Piaf, Les Blouses blanches, 1960
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Et vous pouvez aussi retrouver sur ce lien le podcast Derrière nos voix, avec les secrets d'écriture et de composition de huit artistes majeurs de la scène française, Laurent Voulzy, Julien Clerc, Bénabar, Dominique A, Carla Bruni, Emily Loizeau, Juliette et Gaëtan Roussel.
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