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Chroniques du ciel. Des tests antigéniques dans les aéroports dès le 26 octobre à Roissy et Orly

Durement touchés par la crise sanitaire, c’est un nouveau cri d’alarme que lancent les grands acteurs du tourisme, les compagnies aériennes et les aéroports. ils réclament la mise en place des tests antigéniques dans les aéroports. Le gouvernement va les mettre en place à partir du 26 octobre à Roissy et Orly. 

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un test antigénique qui permet d'obtenir un résultat en un quart d'heure. (France 3 Paris-Ile-de-France)

Les tests antigéniques au départ et à l'arrivée des passagers dans les aéroports de Roissy et Orly qui seront mis en place dès le 26 octobre, devraient permettre de savoir en 10 minutes si les passagers sont positifs au Covid-19. 

"L’embellie de cette été ne s’est pas confirmée, la recrudescence du virus, la fermeture des frontières, une situation économique dégradée ont entraîné une forte réduction de la demande de transport aérien pour les mois à venir", écrit la profession dans un communiqué commun.

La chute du trafic est abyssale : de près de 70% en septembre

À elles seules, les compagnies européennes perdent la bagatelle de plus 13 milliards d’euros par mois. C’est du jamais vu dans l’histoire du transport aérien. À ce rythme, les grandes compagnies, les majors, auront très bientôt épuisé les aides étatiques censées les soutenir pendant cette crise. Air France-KLM tiendra jusqu’au printemps prochain, difficilement au-delà.

Les aéroports sont logés à la même enseigne. Le groupe ADP a vu sa fréquentation chuter de près de 75% à Roissy-Charles-de-Gaulle, le mois dernier avec des terminaux qui restent désespérément vides. Les touristes sont absents, Très peu de boutiques sont ouvertes. Les recettes, les taxes d’atterrissage ne rentrent plus. Aujourd’hui 80% du trafic international a disparu.

Pourtant, ce ne sont pas les avions qui posent problème

Les systèmes de filtration de l’air à bord sont très efficaces et la probabilité d’attraper le virus en vol est extrêmement infime. Le problème, ce sont les frontières qui restent fermées dans de nombreux pays. Et lorsqu’elles sont ouvertes, personne ne veut risquer de se retrouver en quarantaine très loin de chez soi en cas de contamination.

La solution pour relancer plus qu’un semblant d’activité est la mise en place dans tous les aéroports de tests antigéniques, des tests rapides, effectués juste avant le vol, et dont on connaît le résultat en une dizaine de minutes. Des tests effectués systématiquement, qui permettraient d’embarquer uniquement les passagers négatifs. Ils auraient l’avantage de rassurer les autorités des pays concernés par une recrudescence du virus, et d'éviter ainsi les quarantaines et les risques de contamination.

Face au cri d’alarme de la profession, Jean Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports, a promis, vendredi 16 octobre, la mise en place dans les aéroports français de ces tests antigéniques, au départ et à l’arrivée de destination comme l’Italie ou les États-Unis, d’ici la fin du mois d’octobre.

Cette mesure pourrait être salutaire pour l’ensemble du secteur aérien

Sauf qu’elle doit être mise en place, à minima, par tous les pays européens. Des pays européens, qui ont du mal à se coordonner. Pourtant, le temps presse. Chaque jour qui passe, compagnies, aéroports, professionnels du tourisme se rapprochent un peu plus de la banqueroute.  

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