La Caravelle a fêté ses 60 ans
"La rapide, la douce, la sûre Caravelle ", disait d’elle le Général de Gaulle qui l’avait adoptée pour tous ses déplacements officiels. La Caravelle a symbolisé le renouveau de l’industrie aéronautique française d’après-guerre.
La Caravelle, dont on se rappellera la forme très particulière de ses hublots ovoïdaux et son nez, emprunté au Comet du Britannique de Havilland. A l’origine du projet baptisé SE210, par le bureau d’études de la Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Sud-Est, qui deviendra Sud Aviation, puis Aérospatiale et EADS, un concours lancé par le gouvernement pour le développement d’un moyen-courrier à réaction capable de franchir de 1500 à 2000 kilomètres à une vitesse de croisière de 800 km/h.
La Caravelle entrera en service, un mois plus tard, sous les couleurs d’Air France, son principal client. Vendue à une trentaine de compagnies dans le monde entier, elle sera produite à 282 exemplaires mais n’obtiendra pas le succès escompté. Sans doute par un manque de lucidité. Pour pouvoir la commercialiser aux États-Unis, Sud-Aviation signera un accord avec l’américain Douglas, qui la copiera et lancera en octobre 1965, le DC9. Sud Aviation ne pourra rien face à la puissance commerciale américaine puis l’arrivée du 727 de Boeing.
Mais peu importe, la Caravelle a constitué un pas important dans la construction d’Airbus, dans l’histoire de l’aéronautique européenne. Les dernières Caravelle ont été retirées du marché au début des années 2000. A Blagnac, le musée Aéroscopia rend hommage, à cet avion mythique ce week-end, avec conférences, films et expositions.
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