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Cinéma week-end. "La fille au bracelet", film de procès maîtrisé

Stéphane Demoustier pose de nombreuses questions sur l'adolescence et laisse au spectateur le soin d'y répondre.

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Mélissa Guers dans "La fille au bracelet" de Stéphane Demoustier (MATTHIEU PONCHEL)

Le film se vit comme une expérience, un jeu de pistes, sur fond de fait divers et de réflexion sociétale sur la jeunesse d'aujourd'hui. Lise a 18 ans, elle vit à Nantes dans une famille heureuse qui bascule dans la tragédie quand elle est accusée du meurtre de sa meilleure amie. Le film commence quand débute son procès, qui doit éclairer un dossier dépourvu de preuves formelles, il est imprégné de ce doute, qui torture les parents, Chiara Mastroianni et Roschdy Zem.

Sur le tournage nous avons recréé les vraies conditions d'un procès

Stéphane Demoustier

Le couple réalise qu'il ne connait pas vraiment cette adolescente, dont l'intimité, souvent crue est dévoilée à l'audience. Pour interroger la vie des ados de notre époque, l'usage qu'ils font des réseaux sociaux, Stéphane Demoustier voulait un visage neuf, vierge de notre regard. Mélissa Guers, actrice non professionnelle est bouleversante de mystère, de mutisme et pour le réalisateur le film de procès est un genre idéal dans cet exercice d'une grande finesse.    

Un divan à Tunis de Manele Labidi, comédie post-révolution tunisienne

Comment raconter ce que ressent un peuple qui vit dans un pays en chantier, entre espoirs et doutes? En le mettant sur le divan d'une psychanalyste, nous dit Manele Labidi. Cette psy, c'est Selma, Golshifteh Farahani, elle quitte Paris pour revenir en banlieue de Tunis et y installer une consultation qui va déstabiliser la communauté locale.  

Dans les pays moins développés, la vie devient une célébration

Golshifteh Farahani

Ce choc des cultures est propice à l'humour : certains voyant le portrait de Sigmund Freud pensent à un islamiste barbu, d'autres ont compris de travers la notion de séance tarifée, plus sérieusement Manele Labidi fait défiler sur le divan de la psy le petit peuple tunisien qui parle beaucoup mais qui n'avait pas l'habitude d'être écouté. Golshifteh Farahani.            

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