Pas de répit pour la chasse aux fraudeurs
Les fins
limiers de la lutte contre l'évasion fiscale se trouvent dans des bureaux assez
impersonnels de l'Agenzia delle Entrate, le fisc italien. Les agents s'appuient
sur le logiciel Serpico, qui permet de passer au crible des millions de
données, bancaires, mais pas seulement. Il permet de croiser des fichiers sur
lesquels apparaissent les propriétaires de bateaux, de voitures de luxe,
d'appartements, y compris les dépenses d'énergie et de voyages. En croisant ces
données, les agents arrivent à débusquer des contribuables dont la situation
parait peu cohérente (faible revenu déclaré mais nombreuses propriétés
immobilières par exemples). Le contribuable doit donc s'expliquer sur ces
incohérences.
Fraude en baisse, mais supérieure à la moyenne européenne
L'année
dernière, 50.000 lettres ont été envoyées à des personnes ou entreprises
aux situations "incohérentes". Sur la déclaration suivante,
32.000 de ces contribuables ont déclaré 189 millions de revenus
supplémentaires. En Italie, le pourcentage de ceux qui trichent sur la TVA, ce
qui est le plus facilement mesurable, est passé de 31 à de 27%, contre 15% en
moyenne en Europe. Le but est d'inciter les italiens à déclarer au plus près de
la vérité.
La lutte contre
l'évasion fiscale s'accompagne aussi de vastes opérations coup de poing, des
opérations de communication visées à toucher les esprits, comme celle qui s'est
déroulée en décembre dans la station de ski huppée de Cortina. En 2011, 12,7
milliards d'euros ont été récupérés par le fisc, c'est 15% de plus que l'année
précédente.
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