Jappeloup, le cheval rebelle
Pierre Durand aux Jeux Olympiques de Séoul, passe la médaille d'or qu'il vient de
remporter sur le poitrail de son cheval Jappeloup pour le remercier. Une
magnifique histoire d'amour entre un cheval et son cavalier incarné aujourd'hui
par Guillaume Canet dans un film qu'il a écrit et qui sortira en salle dans
quelques mois.
Et hasard de la vie, Christian Duguay,
le réalisateur, tout comme Guillaume Canet, a passé son enfance dans le milieu du
cheval, Pascal Judelewicz le producteur nous explique qu'il a choisi Pascal
pour son talent de réalisateur, et le fait qu'il soit connaisseur du monde du
cheval fut une bonne surprise. Autre hasard de la vie (mais est ce un hasard?) la fille de Pascal Judelewicz est championne de France d'équitation...
Cette équipe de passionnés a dû reconstituer
des scènes difficiles comme celle où Jappeloup refuse l'obstacle aux J.O de Los Angeles. Christian Duguay nous explique la
technique employée pour remplir les tribunes et passer de 12 000 figurants
à plus de 80.000, ainsi que les prouesses techniques pour reconstituer les vraies scènes des jeux olympiques à l'aide d'images d'archives. Les chevaux-acteurs avaient chacun leur spécialité (champions d'obstacles, cascadeurs...)
Une vraie communauté s'est créée autour du film avec pas moins de 12.000 figurants, qui pour la plupart
connaissaient déjà l'histoire de Jappeloup, mais pour beaucoup, ils voulaient la
revivre de l'intérieur.
Pierre Durand, devenu ensuite président de la Fédération Française d'Equitation est lui-même surpris de son histoire qui continue à
vivre vingt cinq ans après.
"C'est la première fois qu'en France un long
métrage est consacré à la carrière d'un cheval, devenu une légende", Il est convaincu que
ce genre de film attirera de nouveaux amateurs d'équitation.
Olivier Simon , responsable
équitation à l'UCPA nous explique que le cheval s'est beaucoup démocratisé, et
que chacun d'entre nous peut trouver un équilibre en retrouvant "son Jappeloup " qui nous emmènera en ballade dans des paysages de rêves en
France et à l'étranger.
Vous pouvez gagner, entre autres, un séjour d'équitation pour 2 personnes avec France Info et l'ucpa en répondant à cette question :
Quelle est la
particularité des jeux olympiques de 1952 en
équitation ?
Il vous suffit juste de répondre sur le site de franceinfo.fr ou celui de l'UCPA la semaine prochaine, nous parlerons de voile avec une autre question et d'autres séjours à gagner.
Annexes
1 Le film
Guillaume Canet , sous la direction du réalisateur canadien, Christian
Duguay, entre dans la vie de Jappeloup. Le comédien s'implique aussi dans le
scénario qu'il a entièrement écrit. Il joue le rôle de Pierre Durand. Pour lui,
c'est une vie qui reprend. En effet, l'acteur avait arrêté sa carrière de
cavalier à l'âge de 18 ans, suite à une mauvaise chute. Et pour le besoin du
film, Guillaume Canet s'est remis sérieusement à l'équitation chez Frédéric
Cottier.
Le film n'a pour ainsi dire pas d'images
d'archives. Toutes les scènes de compétition sont reconstituées avec des effets
pour mieux coller à la réalité de l'époque.
Le tournage, s'est déroulé principalement au Cap Ferret, à
Bergerac (Dordogne), à Fontainebleau, à Séville pour le décors des
Jeux Olympiques de Séoul et à Palma de Majorque pour Los
Angeles.
Les acteurs : Marina Hands joue Nadia, l'épouse du champion
Olympique. Cette actrice a toujours regretté de ne pas avoir également continué
sa carrière dans cette discipline qu'elle pratiquait assidûment. Daniel
Auteuil représente Serge, le père du cavalier. Jacques
Higelin : Henri, éleveur/naisseur de Jappeloup.
On revoit dans ce long métrage
l'effroi des JO de Los Angeles en 1984 durant lesquels Jappeloup avait fait
chuter son partenaire, mais aussi la consécration de Séoul quatre ans plus
tard, qui vit triompher un cheval pas comme les autres.
Jappeloup ,
est considéré comme l'un des chevaux de saut
d'obstacles les plus performants
de tous les temps, malgré ses origines modestes et sa hauteur au garrot de 1,58 m,
relativement faible pour concourir dans cette discipline.
Lors de sa mise à la retraite en 1991,
un jubilé est organisé en bas de la tour
Eiffel en son honneur. Trois mois
plus tard, il meurt d'un arrêt cardiaque dans son pré.
Jappeloup s'était distingué en mettant son
cavalier à terre et en s'enfuyant vers les écuries après avoir arraché sa bride
lors des Jeux olympiques de Los Angeles en 1984. La scène, suivie par des
millions de spectateurs, avait valu à Pierre Durand d'être le sujet de
nombreuses moqueries
Cependant, Pierre Durand et Jappeloup
remportent la médaille d'or aux Jeux olympiques de Séoul en 1988 Pierre Durand
a été président de la Fédération française d'équitation de 1993 à 1998.
Depuis décembre 2008, il est président du
conseil d'administration de l'insep
2/ L'Equitation en France :
Le saut d'obstacles, qui est la première
discipline équestre à figurer aux Jeux, y fait sa première apparition aux JO à
Paris en 1900.
L'équitation est le seul sport olympique où
hommes et femmes s'affrontent sur un pied d'égalité.
Bien que paralysée à partir des genoux, la
danoise Lis Hartel remporte une médaille d'argent aux JO de Helsinki en 1952,
année où les femmes obtiennent le droit de participer aux Jeux Olympiques pour
la première fois.
L'histoire de l'équitation remonte à plus de
20 siècles, à l'époque où les grecs commencent à dresser leurs chevaux pour la
guerre. Le dressage classique atteint son apogée avec le développement de
l'école d'équitation espagnole de Vienne.
L'école
Française d'équitation est mondialement reconnue, sa pratique, fondée sur
l'harmonie des relations homme-cheval, la légèreté et l'absence de contraintes,
est surtout représentée au Cadre noir de Saumur. Elle a été inscrite le 27
novembre 2011 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de
l'humanité par l'UNESCO.
En France, le cheptel de trois millions de chevaux jusque dans les années 40 tombe à 300.000 têtes dans les années 80, pour remonter vers les 900.000 aujourd'hui, en comptant les poneys.
Les pratiquants de l'équitation sont
une majorité de femmes (plus de 70 %), de jeunes et de citadins, le plus
souvent issus de la classe moyenne.
Comme tout sport, l'équitation à ses
compétitions, elle est notamment présente aux Jeux olympiques depuis leur
création, avec trois disciplines : dressage, concours complet et saut
d'obstacles. La fédération équestre internationale règlemente et organise les
compétitions internationales des sept disciplines les plus connues et les plus
pratiquées dans le monde, en plus des trois olympiques, s'y ajoutent l'attelage,
l'endurance, le reining et la voltige en cercle.
La fédération française d'équitation gère
tous les aspects relatifs à ce sport en France, où l'on compte désormais plus
d'un million de cavaliers. La France est aussi la première nation européenne
de tourisme équestre.
Environ 76.542 concours sont organisés
tous les ans. La fédération française d'équitation est la troisième fédération
olympique française par son nombre de licenciés.
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