Crimes à bronzer : "Le Guerrier solitaire" de Henning Mankell
Tout démarre par l’œil hagard d’une jeune inconnue perdu au milieu un champ de colza.
Le fermier, circonspect, appelle la police. Le commissaire Wallander, personnage fétiche de l’écrivain suédois Henning Mankell, arrive sur place, aperçoit la jeune fille qui n’a pas l’air de parler un mot de suédois, ni d’anglais.
Elle est apeurée, terrorisée.
Quand Wallander doucement, tente de s’approcher, elle s’arrose d’essence et allume un briquet…
Et pourtant, pas le temps de s’apitoyer car plus loin, un ministre à la retraite se fait scalper, suivi d'un riche marchand d'art et d'un truand.
Wallander va devoir tirer les mince fils de ces affaires, en apparence distinctes. Mais ce que Henning Mankell raconte le mieux, c’est le désarroi des policiers face à une société moderne qui dérape.
"Le Guerrier solitaire", cinquième épisode de la série Wallander, c’est aussi un montage alterné particulièrement efficace.
On passe de la tête de l’assassin à des policiers un peu perdus, le lecteur ayant ainsi une longueur d'avance sur Wallander qui patauge dans sa petite ville d’Ystad. Un suspens garanti dans cette Suède plus si tranquille, un tableau social et générationnel d’un pays qui ne se comprend plus.
"Le Guerrier solitaire" de Henning Mankell est disponible aux éditions du Seuil.
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