Kamala Harris ou Donald Trump : vers qui tendent les Chinois ?

La Chine suit de très près le déroulement des derniers jours de campagne électorale aux États-Unis. Officiellement le régime communiste ne se prononce pas en faveur d’un candidat, mais beaucoup de Chinois semblent pencher du côté de Donald Trump, qui a pourtant fait de la Chine sa cible favorite depuis le début de la campagne. Reportage à Pékin.
Article rédigé par Sébastien Berriot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Donald Trump, le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine de 2024. (NICHOLAS KAMM / AFP)

Quand on parle de Donald Trump aux Chinois, beaucoup se rappellent des dizaines de milliards de dollars de droits de douanes que l’ancien président avait imposé à la Chine en 2018. Une guerre commerciale féroce que le candidat semble vouloir répéter, selon ses propos de campagne. Ce qui n’empêche pas cet employé de bureau à Pékin d’expliquer que du point de vue chinois, Trump est finalement  le bon candidat. "Je préfère Trump. Il est inutile de s’inquiéter de ces guerres commerciales car les deux partis ont quelque chose à perdre, estime-t-il. En tant qu’homme d’affaires, s’il se rend compte qu’il a trop à perdre, je pense qu’il ajustera ses politiques et cessera de les mettre en œuvre".

Beaucoup de Chinois sont aussi séduits par le discours de Donald Trump sur Taïwan. Contrairement aux démocrates, le Républicain a laissé planer le doute sur le soutien américain à Taïwan en cas d’invasion de l'île par la Chine.

Harris, "trop radicale"

Contrairement à Donald Trump qui parle beaucoup de la Chine, quasiment lors de chaque meeting, Kamala Harris s’est très peu exprimée sur sa politique chinoise. On considère ici que, si elle est élue, la candidate démocrate, devrait plutôt suivre la ligne définie par Joe Biden.

Et ça ne plaît pas à beaucoup de Chinois qui se disent lassés par la succession de crises avec l’administration Biden. "Peu importe qui sera élu, ils sont presque tous pareils avec la Chine, c’est-à-dire peu amicaux, commente ce retraité de 72 ans rencontré à Pékin. Mais si je dois choisir, je préfère quand même Trump. Harris est un peu radicale je trouve. Je n’ai jamais aimé le parti démocrate. Au nom de la démocratie, ils protègent en fait les intérêts des capitalistes et ceux de leur parti politique”. 

Malgré les tensions, certains Chinois  pensent aux liens humains entre les deux peuples. Une étudiante explique ne pas être favorable à l’élection de Trump. Elle se rappelle des barrières que l'ancien président avait placées aux frontières, empêchant de nombreux étudiants chinois d’aller faire leurs études aux États-Unis.

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