Temps de travail : en Allemagne, la semaine de quatre jours a le vent en poupe

La réflexion sur l'organisation du travail passe de plus en plus souvent par une remise en cause du schéma traditionnel de cinq jours travaillés et deux chômés. En Allemagne, une nouvelle expérimentation de la semaine de quatre jours vient d'être réalisée, avec succès.
Article rédigé par franceinfo - Nathalie Versieux
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Une entreprise de sous-traitance automobile à Mönchengladbach (Allemagne). Photo d'illustration (MAXPPP)

Travailler quatre jours, et non plus cinq, sans réduction de salaire : c'est ce dispositif que 45 entreprises et organisations allemandes ont testé pendant six mois. Le test s'est révélé très positif pour les salariés : 70% approuvent la semaine de quatre jours. Les auteurs de l'étude ont constaté une baisse du niveau de stress, malgré une charge de travail accrue les jours travaillés. Les salariés étaient globalement satisfaits.

Même bilan positif côté entreprises : 39% d'entre elles ont adopté le modèle à l'issue de l'étude, une sur trois veut prolonger le test avant de se prononcer. Au final, seules 20% de celles qui l'ont testé ont renoncé à la semaine de quatre jours.

Moins de temps de présence, mais davantage de productivité 

L'étude constate que si les salariés travaillent moins, ils sont aussi plus productifs. "Un sujet très important a été les changements dans la culture des réunions. On l'a constaté chez de très nombreux participants à l'étude, explique Marika Platz, de l'université de Münster. Car très souvent, on aurait pu obtenir en trois quarts d'heure ce qu'on obtenait en une heure de réunion. Ou alors cinq personnes y participaient, mais seulement trois avaient une contribution active à la réunion. Il est rapidement apparu que là, on pouvait changer quelque chose."

La question du temps de travail est devenue l'une des principales revendications des syndicats allemands. 80% des salariés y seraient favorables, selon un sondage de l'institut WSI. Dans un pays où l'organisation du travail relève de la compétence des partenaires sociaux, la question figure de plus en plus souvent au menu des négociations tarifaires par branches, comme cette année du côté du syndicat de la métallurgie IG Metall.

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