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Dans la peau de l’été : les crèmes solaires et leur composition

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau de l’été, de ses symboles et de leur histoire.
Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
L'octocrylène présent dans les crèmes solaires est estimé dangereux par l'Anses (MYCHELE DANIAU / AFP)

Avant de profiter du soleil cet été, il est intéressant de regarder de près les étiquettes et la composition des crèmes solaires. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) demande l’interdiction d’une substance présente dans ces crèmes : l’octocrylène. Ce filtre, qui protège des UV, très présent dans les crèmes solaires est une substance chimique problématique que l’Anses, veut interdire.

>> Crèmes solaires : l'Anses demande le retrait de l'octocrylène à cause de ses effets sur l'environnement

Selon les informations de franceinfo, l’Agence publique en charge de la protection de l’environnement et de la santé humaine a monté un dossier pour étudier toutes les options possibles pour éliminer les risques liés à l’octocrylène. Et dans sa conclusion, l’Anses appelle à restreindre la substance, ce qui reviendrait à l'interdire.

Une substance toxique pour la santé et pour l’environnement

L’Anses estime que les risques pour l’environnement de l'octocrylène dans les crèmes solaires sont avérés, des risques pour les espèces aquatiques, pour la vie marine notamment les coraux. On retrouve ce filtre partout dans les mers et les rivières. Ce composé pourrait aussi causer des risques pour la santé. Il y a deux ans, une équipe de chercheurs avait démontré qu’une fois le tube de crème solaire ouvert, cette substance se transforme en un autre composant : la benzophénone qui est classée cancérogène probable pour l’homme par l’Organisation mondiale de la santé.

Le ministère de l'Écologie n’a pas encore transmis la demande à Bruxelles

La demande de l’Anses doit maintenant être transmise à l'Union européenne qui aura le dernier mot. C'est par ce biais que la France avait fait interdire le bisphénol dans les tickets de caisse. C’est au gouvernement de porter le dossier à Bruxelles. Depuis que l’Agence de sécurité sanitaire a transmis sa demande de restriction le 26 mai 2023, elle attend que le ministère de la transaction écologique porte cette demande au niveau européen afin que les travaux soient entamés.

Une situation de blocage inédite selon plusieurs sources au sein de l'Anses, des représentants du personnel ont alerté le conseil d’administration de l’Agence. Le ministère de l'Écologie que nous avons contacté affirme de son côté vouloir porter "une analyse des différentes options, dont l’interdiction" au niveau européen. L'interdiction est la seule option valable selon l’Anses pour supprimer les effets néfastes de l'octocrylène pour l'environnement.

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