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Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir de la citrouille d'Halloween

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.

Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 333 min
Sculptez une citrouille pour Halloween. (ANSELME CALABRESE / FRANCEINFO)

Avec ma peau dure et ma belle couleur argentée, je suis l'héritière de la légende irlandaise de Jack l'avare, un personnage ivrogne ayant joué tant de mauvais tours au diable que ce dernier lui aurait refusé l'entrée des enfers à sa mort. Jack s'est alors retrouvé condamné à errer seul dans l'obscurité avec pour seule lumière un charbon ardent placé dans un navet creusé. Un navet car, évidemment, au temps des Celtes, il y a 3 000 ans, ces citrouilles originaires d'Amérique centrale n'existaient pas en Europe.

Mais tout change au 19ème siècle lors de la "grande famine" : les Irlandais émigrent massivement aux États-Unis et découvrent ces cucurbitacées et réalisent qu'ils sont beaucoup plus gros, mais aussi beaucoup plus facile à creuser que les navets. Voilà comment la citrouille est devenue au fil des siècles le symbole par excellence d'Halloween, elle-même issue d'une fête païenne, sorte de nouvel an chez les Celtes, pour qui l'année se terminait le 31 octobre.

Symbole de gâchis

Avec une moyenne de cinq kg, ce fruit - et non pas un légume - pèse de plus en plus lourd sur le marché : plus de 27 millions de tonnes de citrouilles, mais aussi courges et potirons sont produits chaque année, principalement par la Chine, l'Inde puis les États-Unis où 80% de la production est destinée uniquement à la fête d'Halloween. La citrouille reste un symbole du gâchis : pour être cultivée, elle a besoin d'énormément de place et de beaucoup d'eau, sans parler de son transport. D'autant plus effrayant quand on sait qu'en Écosse, par exemple, les deux tiers des citrouilles vendues chaque année ne sont jamais consommées mais directement jetées après la fête. 

En France, on en récolte principalement en Provence. Attention toutefois à ne pas la confondre avec sa cousine coloquinte, vendue, elle, pour un usage strictement décoratif et qui peuvent être à l'origine de graves intoxications.

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